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Castres-Montpellier: Saint-André chambre gentiment Moscato et défend le bilan du MHR

Philippe Saint-André a répondu ce mercredi à l'invitation du Super Moscato Show sur RMC. A deux jours de la finale de Top 14 contre Castres, le manager de Montpellier a répondu aux critiques contre le jeu de son équipe et s'est fendu de quelques plaisanteries amicales pour les consultants de RMC Sport.

L’équipe du Super Moscato Show, et en particulier Vincent Moscato, prédisait une victoire de l’UBB contre Montpellier en demi-finale de Top 14. Mais à l’arrivée, le club héraultais l’a emporté après une belle bataille (19-10). L’occasion pour Philippe Saint-André, manager du MHR et ancien consultant de RMC de chambrer gentiment ses amis à deux jours de la finale du championnat, vendredi au Stade de France.

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"Il y a Eric, il y a Vincent, il y a Denis… il y a tous les titulaires du Moscato Show, a plaisanté Philippe Saint-André ce mercredi lors de son passage au micro de RMC. Là il y a de la science, il y a des experts (rires)."

"On m’a demandé si Moscato était encore mon pote"

Relancé par le duo Di Meco-Moscato sur la présence d’un "petit animal de compagnie" semblable à celui de Didier Deschamps, le manager de l’équipe montpelliéraine ne s’est pas laissé faire.

"Continuez à être contre moi, s’est encore amusé le technicien en réponse au flair du SMS qui le voyait éliminé en demi-finale du Top 14. Comme Vincent le dit tout le temps, il a des millions et des millions d’auditeurs et je crois que vous avez fait un tour de France la semaine dernière où vous avez mangé comme de gorets paraît-il (rires). Il paraît qu’à Bordeaux où Vincent est chez lui il avait emballé le moteur en disant que le paquet d’avants de Bordeaux allait nous culbuter et nous ouvrir en deux. Ou encore que les trois-quarts allaient nous transpercer en deux comme du papier cul. Et là j’ai 50.000 potes qui m’ont demandé si Vincent Moscato était encore mon pote. Je peux vous assurer que j’ai mis des pièces là."

Saint-André "aime quand même" le Moscato Show

L’équipe du Super Moscato Show a eu droit à quelques moqueries amicales de la part de PSA. "En plus Moscato avait pronostiqué une marge de plus quatorze sur une demi-finale, a embrayé le manager héraultais. Denis Charvet lui c’était plus quinze points."

Et alors que Denis Charvet a tenté de se défendre d’un "j’ai tenté de parler de vos qualités", le membre de la Dream Team RMC Sport s’est attiré un tollé de la part des autres participants du Super Moscato Show.

"Non cela ne fait rien, a finalement désamorcé Philippe Saint-André avec le sourire. Vous savez que je vous aime quand même."

Saint-André: "Pas une pompe à roulettes"

Histoire d’expliquer plus froidement, mais toujours avec son bagout habituel, la saison de son équipe, Philippe Saint-André a rappelé le niveau du championnat de France. Et si le MHR a fini à l’une des deux places qualificatives pour les demi-finales, c’est que le club héraultais le méritait.

"Je pense surtout que vous ne regardez pas tous les matchs du Top 14 parce que ce Top 14 est compliqué et âpre, a encore analysé PSA. Quand tu finis premier ou deuxième après 26 journées, cela veut dire que tu as une équipe et que tu n’es pas une pompe à roulettes. C’est que tu as une équipe, que tu es costaud et que tu es sûr de tes forces."

L’importance de la semaine de repos avant les demies

Deuxième de la phase régulière du championnat, Montpellier a gagné le droit de jouer directement les phases finales. En évitant un barrage énergivore, son groupe a fait le plein de force avant d’affronter l’UBB.

"Ce qui a évolué, c’est que le championnat est de plus en plus dur physiquement, a renchéri le technicien de Montpellier. La semaine de repos a été un gros gros avantage. Que cela soit pour Castres comme pour nous le MHR."

On comprend mieux pourquoi Christophe Urios a encore regretté la contre-performance girondine contre Perpignan (défaite 22-15 pour la J26) lors d’une prise de parole devant la presse.

Saint-André: "On a tout changé dans le recrutement"

Fort d’une équipe où le jeu d’avant et notamment la puissance de son pack à grosse consonance sud-africaine, le MHR bénéficie d’une grossière image de mercenaires. Mais Philippe Saint-André a tenu à défendre les choix stratégiques récents du club. Selon lui on fait un procès en intention au MHR.

"Il y a un déficit d’image qui vient depuis longtemps. Mais sincèrement, sur l’équipe de la demi-finale, il y a onze Français qui commencent qui sont titulaires, s’est défendu Philippe Saint-André. Depuis deux ans on a tout changé dans le recrutement. Dans notre plan de succession on recrute à 70% des joueurs français et on va chercher des joueurs en D2. Mickaël Capelli est venu de Grenoble, Alexandre Bécognée venait de Mont-de-Marsan. […] C’est un recrutement à gros potentiel et aussi avec des joueurs en échec comme Florian Verhaeghe ou Bastien Chalureau qui ne jouait pas au Stade Toulousain. Moi j’aime un peu les mecs atypiques et j’aime aussi relancer des joueurs."

Saint-André veut "écrire l’histoire" du MHR

Malgré plusieurs finales en Top 14, le MHR du président Altrad n’a toujours pas décroché le Bouclier de Brennus. Si Philippe Saint-André est fier du chemin parcouru depuis son arrivée au club, il veut enfin remporter ce titre national qui manque tant à Montpellier.

"Là on peut voir que l’aventure est belle et il faut qu’elle soit encore plus belle, a conclu l’ancien sélectionneur du XV de France. Pour cela il va falloir être très très bon vendredi soir. Pour être aimé il faut gagner même s’il y a 18 mois on était avant-dernier avant d’enchaîner dix victoires d’affilée puis de se sauver et de gagner le Challenge européen à Twickenham contre Leicester. Cela veut dire que l’on a des mecs capables de gagner une compétition. […] C’est vrai que Castres a plus l’habitude et a de titres alors que nous à Montpellier on n’a pas encore de titre. Cela serait encore plus beau, on a envie d’écrire l’histoire de ce club."

Jean-Guy Lebreton