Racing : des traces de corticoïdes dans les urines de Carter, Imhoff et Rokocoko lors de la finale 2016

Daniel Carter - AFP
La nouvelle devrait faire l’effet d’un séisme dans le milieu du rugby. Selon L’Equipe, le Racing 92 va devoir faire face à trois cas litigieux suite à un contrôle urinaire inopiné à Barcelone au terme de la finale du Top 14 2015/2016 au Camp Nou, remportée par les Franciliens le 25 juin dernier face à Toulon (29-21). Le quotidien affirme que des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans les urines de Dan Carter, Juan Imhoff et Joe Rokocoko à l’issue de ce test effectué par l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage) sur l’ensemble des acteurs de cette finale. Une opération rendue possible en dehors du territoire français en raison des accords bilatéraux dans ce domaine entre la France et l’Espagne.
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Carter, Imhoff et Rokocoko n’auraient pas d’AUT
Selon L’Equipe, les premiers résultats analytiques ont détecté des anomalies dans les urines des trois Racingmen avec la présence de traces de corticoïdes, des produits interdits en compétition sans autorisation. Le quotidien affirme sur ce point que les trois joueurs franciliens ne disposaient pas d’AUT, qui auraient pu permettre l’utilisation de substances proscrites en compétition.
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Selon nos informations, le Racing ne niera pas que ses trois joueurs ont pris des dérivés de corticoïdes dans le cadre de traitements médicaux, pour soigner des blessures. La Fédération française de rugby était, elle, au courant, pour au moins deux de ces trois joueurs, qu'ils avaient eu recours à des dérivés de corticoïdes afin de traiter ces blessures. Avertie désormais officiellement de ces cas par l'AFLD, la FFR a 40 jours pour mener son enquête.
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Les joueurs seront-ils sanctionnés ?
Toujours selon L'Equipe, ces sanctions éventuelles dépendent du dosage du produit et du mode d'administration. Le règlement permet ainsi dans certains cas de traiter des blessures avec des corticoïdes sans passer par des AUT, à condition de le déclarer au moment du contrôle, ce qui n'exonérera pas le joueur contrôlé de devoir se justifier devant la commission médicale de la Fédération.
Un dossier d'autant plus complexe que la loi française permet aux clubs et sportifs mis en cause de se défendre rétroactivement, sans avoir obtenu d'AUT au préalable. Certaines autorisations peuvent ainsi être délivrées a posteriori.