Stade Français : le stress de la première ?

« Quelque part, on explore de nouveaux territoires ». Gonzalo Quesada ne le cache pas, son équipe ne sait pas vraiment où elle met les pieds. Ce samedi, le Stade Français disputera face à Clermont la finale du Top 14. Une première pour le club parisien depuis 2007 et le premier grand rendez-vous d’un effectif jeune et d’un staff qui l’est tout autant. Tout le contraire des Clermontois, habitués de ces rencontres particulières à tous points de vue.
Pourtant, finale ou non, pas question pour les Parisiens de changer leur façon d’aborder le match. « On s’en est plutôt bien sorti en barrages et en demies, rappelle Gonzalo Quesada. Une finale, ça reste nouveau pour nous. Ce parcours valide certaines convictions que l’on a au sein du staff. Si on est arrivé jusque-là avec, on va essayer d’aller au bout avec ça. Ce parfum de finale, c’est plutôt excitant mais aussi très exigeant car il y aussi beaucoup de détails sportifs et extra-sportifs qui s’accumulent et cela fait des semaines un peu chargées. »
Parisse : « Un calme et une sérénité incroyable »
Pour gérer ce grand rendez-vous, le Stade Français pourra compter sur Sergio Parisse. Présent lors du dernier titre parisien en 2007, face à Clermont (23-18), l’Italien de 31 ans sert de guide à une équipe qui... n’en a pas vraiment besoin. « Je n’essaie pas de mettre personnellement la pression, explique le capitaine parisien. L’équipe a un calme et une sérénité incroyable, un peu étonnante pour moi. On va jouer ce match avec le même état d’esprit qu’on a joué contre le Racing (38-15) ou Toulon (33-16). Au fur et à mesure que les matchs difficiles s’enchaînaient et malgré l’enjeu et la pression, j’ai toujours eu ce ressenti de calme, de sérénité et de confiance. »
Si le manque de confiance ne risque donc pas de gagner les stadistes, attention tout de même à ne pas tomber dans l’excès inverse. « Il faut trouver cet équilibre entre la confiance et ne pas être trop confiant non plus, poursuit Parisse. Tout le monde parle de cette belle dynamique mais en même temps, si on passe à côté de cette finale, ce sera un gros échec, peu importe ce qu’on a fait contre le Racing ou Toulon. » Pour une équipe inexpérimentée, on a quand même connu pire comme préparation d’une finale.