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Toulouse-Racing : le Stade refuse la guerre des mots

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Jacky Lorenzetti, président du Racing-Métro, a accusé les Toulousains de « pleurnicher ». Un jeu d’attaque verbale dans lequel joueurs et manager du Stade ont refusé de rentrer à la veille du barrage entre les deux clubs (20h45 ce vendredi).

Pour motiver un adversaire sans trop d’effort, rien de mieux qu’une petite phrase assassine dans la presse. L’idéal pour remotiver des troupes et unir un groupe dans la quête d’une revanche commune. Demandez donc au Bernard Tapie du début des années 90, connu pour diffuser dans les vestiaires marseillais des coupures de presse sur lesquelles les Parisiens disaient du mal de l’OM et de ses joueurs… S’il avait mieux étudié son « Nanard » illustré, Jacky Lorenzetti aurait pu retenir une leçon : dans l’autre sens, ça marche aussi.

Alors quand le président du Racing-Métro se lâche dans les colonnes du Parisien en début de semaine, à quelques jours du barrage à Toulouse (20h45 ce vendredi), le surplus de motivation est tout trouvé le long de la Garonne. Il faut dire qu’il n’a pas fait les choses à moitié, Jacky, à l’heure d’évoquer les forfaits de Maxime Médard et Vincent Clerc et les conséquences pour le Stade de ces absences : « On connaît les Toulousains. Ils pleurnichent, à tous les niveaux. Qu’ils assument leur rang et arrêtent de pleurer. »

« C'est sur le terrain qu'on règle des choses »

Les mots claquent. Les réponses à l’agression verbale, un peu moins. Conscients de devoir éviter de rentrer dans le jeu de Lorenzetti à la veille du grand rendez-vous entre les deux clubs, les joueurs toulousains ont refusé la joute orale. « Ce n’est pas important, lâche Thierry Dusautoir. L’essentiel, c’est ce qui va se passer sur le terrain. Ils viennent ici pour gagner et la qualité de leur jeu peut leur permettre de le penser sérieusement. Ils le pensent et il n’y a rien d’étonnant à ça. Pour les autres qualificatifs, honnêtement, ça ne m’intéresse pas vraiment. » Et le capitaine toulousain de préférer tourner ses pensées vers son propre club : « Vu ce qu’on propose depuis un certain temps, il vaut mieux qu’on se concentre sur notre travail plutôt que d’expliquer quoi que ce soit. On sait que ce match sera difficile et on va se concentrer dessus. »

Manager du Stade, Guy Novès se servira peut-être des déclarations de Lorenzetti au moment de sa dernière causerie. Mais devant la presse, motus et bouche cousue. Avec l’habituelle critique journalistique pour noyer la polémique : « Vous êtes sûr qu’il a exactement employé ce terme ? Vous en êtes vraiment sûr ? J’ai un énorme respect par rapport à ce monsieur, qui a toujours été fantastique en gagnant comme en perdant. Cela ne changera rien en ce qui concerne mon appréciation de mes adversaires. » Pour vraiment comprendre le fonds de la pensée toulousaine, il faut lire entre les lignes des déclarations de Yannick Nyanga. Quelques mots à peine mais un message clair : « Qu’est-ce qu’on en pense ? Que ça ne se joue pas ici. C’est sur le terrain qu’on règle les choses donc on va essayer d’être bons sur le terrain. » Les actes pour répondre aux paroles, quoi.

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A.H. avec W.T. à Toulouse