XV de France: Mohamed Haouas condamné à 18 mois de prison avec sursis pour cambriolages

Après une longue attente et plusieurs reports, Mohamed Haouas (27 ans) est enfin fixé sur son sort judiciaire. Le pilier de Montpellier et du XV de France était jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour vols en réunion avec effraction, dans le cadre d'une affaire de cambriolages de bureaux de tabac, remontant à 2014. Il a été reconnu coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés et écope de 18 mois de prison avec sursis et de 15.000 euros d'amende.
Le juge a suivi la peine requise par la procureure. Elle avait insisté sur l’importance de juger les faits malgré leur ancienneté. "Je veux qu’il continue sa réinsertion mais je ne veux pas empêcher la suite de sa carrière", avait-elle plaidé.
Très tendu face aux journalistes
Le pilier montpelliérain était au tribunal vers 8h50 avec son avocat Marc Gallix, passablement énervé de voir les journalistes présents. "Vous vous régalez, vous voulez faire le buzz?", avait-il lancé, visage caché par son masque et une capuche sur la tête. Le joueur est ensuite revenu discuter avec les journalistes pour s’excuser de son attitude. "Je ne veux pas que mon image soit salie, c’est une vieille histoire, avait-il expliqué. Je ne suis pas un criminel. J’ai tout fait pour m’en sortir, j’ai travaillé. J’ai une famille."
Il a pu compter sur le soutien de Philippe Saint-André, manager du MHR, et de son agent Didier Chouchan, présents. L’audience a débuté à 9h50 et Haouas a refusé de répondre sur les sept faits lui était reprochés, laissant son avocat s'exprimer. Il a tout de même répondu aux questions de personnalité. "C’était des délires de jeune, j’étais influençable, a-t-il expliqué. Aujourd’hui, j’avance. J’ai galéré, j’ai grandi, j’ai réussi à sortir du cercle vicieux. J’ai beaucoup travaillé, j’ai tout fait pour m’en sortir. J’aide l’association Rebond pour sortir les jeunes du quartier."
Il a raconté son histoire personnelle, son enfance dans le quartier du Petit Bard où il a dû se défendre pour s’en sortir sans présence de son père, ni d’un grand frère. "Je suis fier de mon parcours, je travaille tous les jours, je me donne à fond, a-t-il insisté. Je ne lâche pas. J’ai décidé de jouer pour la France, je suis fier d’être français. Je suis la mascotte de l’équipe de France. Je fais rire tout le monde. J’ai quitté le quartier à 15 ans, ma mère y est encore."
Le joueur n’a pas été retenu avec la France dans le groupe pour le premier match du Tournoi face à l’Italie, dimanche (16h). Sa peine avec sursis lui laisse la chance de participer aux rencontres suivantes.