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VI nations: pourquoi France-Irlande est le vrai choc du tournoi

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Après son succès poussif face à l'Italie (37-10) la semaine dernière, le XV de France passe à la vitesse supérieure ce samedi en recevant l'Irlande (17h45), dans un choc entre deux prétendants à la victoire finale dans le Tournoi des VI Nations.

Les deux équipes sont favorites

Après sa victoire exceptionnelle face à la Nouvelle-Zélande lors de la Tournée de novembre (40-25) et la deuxième place lors de l'édition 2021, le XV de France va-t-il enfin remporter le Tournoi des VI nations qui lui échappe depuis 2010? En tout cas, ses adversaires en sont convaincus et ont donné aux Bleus l'étiquette de favoris. Un statut que les coéquipiers de Romain Ntamack veulent bien laisser aux Irlandais, qui restent sur neuf victoires consécutives.

"Je pense que les Irlandais méritent ce statut, ils ont fait une énorme tournée de novembre, ils viennent de faire un gros match face aux Gallois (victoire 29-7). Même s'ils se déplacent au Stade de France, ils sont favoris. Ils méritent amplement leur troisième place au classement mondial", a confié l'ouvreur du Stade toulousain.

Son capitaine Antoine Dupont va dans sa direction, en ajoutant que cette rencontre, dont le coup d'envoi sera donné à 17h45 ce samedi, est pris avec la "même exigence" que le match face aux Blacks. "On place ce match au même niveau que la Nouvelle-Zélande. Il n'y a pas de complexes à avoir, on est capable de rivaliser", a affirmé le demi de mêlée.

Selon notre consultant Denis Charvet, "ce match va se jouer sur la discipline. La gestion des leaders de jeu sera également importante. Il faudra garder la lucidité dans un match où on va dépenser beaucoup d'énergie, où il y aura beaucoup d'intensité."

La France invaincue face à l'Irlande sous l'ère Galthié

Mais les Bleus sont en confiance face au XV du Trèfle, puisqu'ils sont invaincus sous l'ère Fabien Galthié, avec deux victoires: 35-27 au Stade de France en 2020 et 15-13 l'an dernier à Dublin. La dernière défaite en date de l'Irlande, qui a notamment battu les All Blacks en novembre (29-20). En cas de succès, les Français pourraient faire coup double en s'emparant de la troisième place mondiale, détenue par... l'Irlande.

"Si on gagne, il y aura une vraie dynamique, beaucoup de confiance et de certitudes. Si on perd, ce sera difficile de gagner ce tournoi parce qu'on va aller en Ecosse et au Pays de Galles. Il faudra envoyer des signes forts aux adversaires. Si on gagne face à Irlande en y mettant la manière, on ira en Ecosse avec de la confiance", souligne Denis Charvet.

Le collectif irlandais impressionne...

Largement victorieux du Pays de Galles, tenant du titre, en ouverture (29-7), les Irlandais ont impressionné collectivement. "Ils avaient mis à mal cette équipe des All-Blacks. Ils ont récité un rugby qui est sobre, juste équilibré. On a l'impression que chaque joueur sait ce qu'il a à faire, tout en étant discipliné et en mêttant de la vitesse dans le jeu", complète Denis Charvet.

La défense française devra donc être mobilisée de la première minute à la sirène dans ce choc. "Le seul piège est de ne pas être à la hauteur défensivement. Contre les Irlandais, si on n'est pas solidaire collectivement et défensivement, ça ne marchera pas. Ce sera un combat âpre et difficile, avec des Irlandais prêts physiquement et des Français qui montent en puissance."

... même sans Sexton

Et pourtant, l'Irlande devra faire sans son capitaine emblématique, Jonathan Sexton, qui a dû déclarer forfait "à cause d'une blessure aux ischio-jambiers survenue hier (mercredi) à l'entraînement", a précisé la Fédération irlandaise. Mais son absence n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les Bleus. Selon Vincent Moscato, "s'ils ont un ouvreur qui attaque un peu plus la ligne, ils peuvent être plus dangereux dans leur jeu."

Le joueur de 36 ans avait d'ailleurs laissé un mauvais souvenir au public français lors de la dernière victoire irlandaise en terre tricolore. Alors que la France menait dans les dernières minutes, l'ouvreur du XV du Trèfle avait jeté un coup de clim' avec un drop de 45 mètres trois minutes après la sirène pour offrir la victoire à son équipe (13-15). Un scénario que veut éviter la bande à Fabien Galthié.

AS