XV de France: "Thomas Ramos était important", assure Elissalde

Le polémique concernant l’arrière Thomas Ramos a trouvé écho au Japon. Forfait avec le XV de France et titulaire une semaine après avec le Stade Toulousain en Top 14, le joueur a effectué 80 minutes face à Castres samedi (victoire de Toulouse 36- 15). Pour autant, l’entraîneur des trois quarts des Bleus, Jean-Baptiste Elissalde, réfute l’idée d’avoir profité de sa blessure pour convoquer Rattez.

Tout le monde attendait sa prestation. Et il a joué tout le match face à Castres (36-15). Au centre de toutes les attentions, l’arrière international Thomas Ramos n’a pas semblé gêné par sa cheville. Celle qui avait provoqué son forfait pour la Coupe du Monde le 4 octobre dernier. Huit jours plus tard, au moment de courir à nouveau sur un terrain en match officiel, cette blessure n’est plus qu’un lointain souvenir. Mais elle laisse des traces, comme l’a prouvé cette accolade avec sa compagne dans le bas de la tribune en fin de rencontre. Le staff du XV de France n’est pas sans ignorer cette polémique.

Interrogé par RMC Sport, l’entraîneur des trois quarts des Bleus, Jean-Baptiste Elissalde, qui connaît bien Ramos pour l’avoir eu sous ses ordres au Stade Toulousain avant son prêt à Colomiers, a précisé le choix du staff: "Bien sûr que ça peut faire bizarre. Mais on a eu un compte rendu médical fait par notre staff qui nous montrait une lésion. On avait deux matchs en dix jours car on ne savait pas à ce moment-là que la rencontre face à l’Angleterre allait être annulée. Le délai de carence était dans ces eaux-là. Un peu plus même au début. Et on n’a pas la latitude comme en club d’attendre la dernière heure du dernier jour avant le match pour pouvoir mettre un joueur sur une feuille de match."

N’était-ce pas dans le même temps un choix stratégique pour faire venir un joueur (Vincent Rattez) au profil différent? L’adjoint de Jacques Brunel s’en offusque presque: "Thomas nous manque évidemment, puisque contrairement à ce qui peut être dit, il était important dans notre équipe. Thomas jouait à l’arrière, il nous couvrait en dix, sur certaines formes de coaching et selon les joueurs qu’on mettait sur le banc. Et Thomas était un buteur. Ce n’était donc qu’un choix médical." Le joueur, profondément touché et interloqué par la situation, recevra-t-il le message? La question reste ouverte. 

Propos recueillis par Wilfried Templier