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XV de France: vers la reconduction du duo Jalibert-Ntamack face à la Géorgie

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Alors que leur première association n’a pas été une réussite samedi dernier face à l’Argentine (29-20), Matthieu Jalibert et Romain Ntamack devraient à nouveau être alignés ensemble contre la Géorgie dimanche (14h). Le staff veut insister avec cette configuration.

Le match face à l’Argentine (29-20) était à peine terminé samedi soir que la prestation des deux 'pépites' étaient déjà dans toutes les conversations. Dès la 55e minute même, moment choisi par le staff du quinze de France pour sortir le centre d’un soir Romain Ntamack, le visage fermé et les mâchoires serrées. Il faut dire que le Toulousain avait déjà laissé son trône de numéro dix à son principal concurrent, le Bordelais Matthieu Jalibert, pour migrer vers une place de centre dont il ne voulait ouvertement plus trop en club.

Et voilà qu’à la première bouillie de rugby produite par l’équipe de France dans cette configuration, on choisissait de le 'sacrifier'. On exagère à peine ? Visiblement, le joueur a dû digérer dans les heures qui ont suivi la rencontre. C’est qu’à deux ans de la Coupe du monde, ces ultras compétiteurs à l’égo de champion sont sensibles à n’importe quelles tectoniques des plaques. Alors dès le dimanche, de retour à Marcoussis et sentant peut-être venir les mauvaises ondes, le staff n’a pas hésité à échanger avec les deux hommes. Pas de réunion officielle, mais des discussions. En substance, il a été question de grande première pour ce couple dans le jeu et donc de mansuétude dans l’analyse.

Alors que dans la France du rugby, les débats font déjà rage sur les choix à opérer sur les deux prochains matchs face à la Géorgie dimanche à Bordeaux (14h) et contre la Nouvelle-Zélande le samedi suivant au Stade de France (Ntamack de retour en dix ? Danty à la place de Ntamack ? Le duo conservé ?), tout en sachant qu’il n’y a que six jours d’intervalle entre, il semble que Fabien Galthié et ses adjoints veuillent aller au bout de leurs idées. On ne change pas une équipe qui gagne et on profite des minutes de jeu à venir pour parfaire l’entente.

Le temps presse et le "vécu individuel et collectif" qu’on veut donner aux joueurs en équipe de France pousse à ne rien changer. Pour la Jalimack (ou la Ntabert), c’était une première, il faut profiter de la supposée (mais relative) faiblesse de la Géorgie (12e nation mondiale, la France étant 6e) pour que ces deux talents puissent ajuster leur relation et travailler leur connivence, à supposer que celle-ci soit réelle, on l’espère pour cette équipe. En attendant la confirmation de l’attelage, ils ont quelques jours d’entraînement, et un peu de recul dans l’analyse de l’Argentine, pour s’installer un peu plus dans leur rôle. C’était d’ailleurs le cas dès ce mardi après-midi, à Marcoussis, où les deux étaient encore associés. Mais il faudra aussi que l’équipe entière comprenne comment les mettre dans de bonnes conditions.    

Wilfried Templier