Tournoi des VI Nations: "Il faut garder les pieds sur terre", rappelle Alldritt avant France-Galles

Comment vous sentez-vous après une telle victoire en Angleterre?
Nous en avions besoin bien sûr. Une victoire dans le Tournoi est toujours incroyable, et gagner à Twickenham, cela donne une saveur particulière. Nous sommes très satisfaits, mais comme nous nous le sommes dit, il faut garder les pieds sur terre. La semaine d’entraînement n’a pas changé, nous avons repris lundi comme d’habitude, et nous travaillons encore plus dur.
Votre coéquipier à La Rochelle, Uini Atonio, va faire son retour face au pays de Galles après deux matchs de suspension. Qu’apporte-t-il au XV de France?
C’est hyper important que tout le monde soit sur le pont pour préparer ce genre de match. Il faut saluer encore une fois ce qui fait notre force depuis quatre ans, c’est-à-dire la profondeur de l’effectif du groupe France, avec 60-70 joueurs compétents pour porter le maillot. Dorian Aldegheri et Sipili Falatea ont été incroyables aussi le week-end dernier. Concernant Uini, comme depuis 3-4 ans, c’est un joueur très physique, très dense dans les collisions, très bon en conquête, que ce soit en mêlée comme en touche. S’il joue, ce sera sa 50e sélection samedi, donc il a beaucoup joué ces matchs de haut niveau.
Pour espérer jusqu’au bout gagner ce Tournoi, il faudra gagner largement face au pays de Galles: le piège de se précipiter pour marquer des points existe-t-il?
Nous avons l’objectif de construire notre victoire comme le week-end dernier. Il y a eu un gros écart au score certes, mais en première période, nous avons pris les points quand il le fallait, et nous avons su construire notre match. Ce sera sur la même lignée ce week-end. Nous sommes tous conscients de ce que nous avons à faire pour prendre la première place pendant quelques heures, ou plus comme on l’espère. L’objectif est de remettre la même intensité, de jouer juste comme nous l’avons fait à Twickenham. Nous nous concentrons là-dessus, plus que sur le score.
Entre des prestations moyennes au départ et une sortie dès la douzième minute suite au carton rouge de Mohamed Haouas contre l’Ecosse, comment avez-vous vécu ce tournoi personnellement?
Je n’étais pas content de mes deux premières prestations, je l’avais assumé. Dans cette situation, tu peux te chercher des excuses, rejetter la faute sur le staff ou tes coéquipiers, mais moi on m’a toujours appris que ce n’était pas la solution. Il faut baisser la tête, travailler dur et faire le maximum pour revenir au meilleur niveau. Le week-end dernier, j’étais content de me rapprocher de mon meilleur niveau, je pense que je peux encore mieux faire. Depuis le début du tournoi, nous nous entraînons très dur, et cela nous a permis de livrer un gros match en Angleterre.
Vous avez pu être chahuté par la presse…
J'aime bien lire les articles positifs sur moi, donc je lis aussi les articles négatifs. Mais les seules choses qui me touchent et que je prends en compte, c'est surtout l'avis de mes coachs et de mes coéquipiers, en club comme en sélection.
Charles Ollivon a travaillé cette semaine en deuxième ligne, comment jugez-vous cette possible évolution de son rôle?
Charles a déjà joué en deuxième ligne, il le referait sans souci si besoin. Nous en rigolons souvent ensemble, les troisièmes lignes, parce que nous sommes tous capables de monter et dépanner en deuxième ligne. Si jamais cela m’arrivait en fin de match, je le ferais aussi sans problème. On me dit souvent que c'est là où je vais finir de toute façon.