Une bonne nouvelle pour le XV de France et le banc en 7-1 de Galthié

Il n'a pas inventé le concept, mais il l'a remis au cœur des débats rugbystiques. Fâché de la défaite concédée en Angleterre (26-25) lors de la deuxième journée du Tournoi des 6 Nations 2025, Fabien Galthié avait tenté un coup tactique dès le troisième match en Italie, avec la mise en place inédite (chez les Bleus) d'un banc de touche en 7-1, c'est à dire avec sept avants... pour un seul arrière.
Testé par le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus pour la première fois lors du Mondial 2019, le principe de la "bomb squad" a réussi aux Français, puisqu'après la victoire à Rome (73-24), Galthié a renouvelé l'expérience en Irlande (victoire 42-27) puis encore face à l'Écosse lors de la dernière journée (victoire 35-16), pour s'adjuger le Tournoi.
Un débat tactique, mais pas d'enjeu médical
Mais le sélectionneur écossais, Gregor Townsend, avait justement critiqué cette stratégie avant le duel au Stade de France. "Je ne pense pas que le banc ait été mis en place pour qu'un nouveau pack d'avants entre soudainement en jeu", avait-il grincé. Avant de demander à la fédération internationale de se pencher sur le sujet: "C'est à World Rugby de décider ce qu'il faut faire avec le banc. Parce qu'à l'heure actuelle, vous pouvez même y mettre huit avants si vous le souhaitez." Une remarque entendue par le président de World Rugby, Brett Robinson, qui a lui-même indiqué qu'un banc en 7-1 soulevait effectivement des questions sur l'esprit du jeu. Et sur la santé des joueurs? Visiblement, non.
Interrogé par le Guardian, le directeur général de la fédération internationale, Alan Gilpin, a expliqué avoir sollicité des avis médicaux sur le sujet. Sans qu'aucune contre-indication ne soit établie.
"Nous avons examiné la question d'un point de vue scientifique et médical", a-t-il assuré.
"La question étant de savoir si un groupe de joueurs frais entrant en jeu à 20-30 minutes de la fin allait créer un environnement plus propice aux blessures. La science a dit que ce n'était pas le cas." Donc à ses yeux, le dossier est clos. "Il n'y avait aucune raison, de ce point de vue, d'examiner comment nous pourrions procéder différemment pour les changements." Et Alan Gilpin d'ouvrir sur un débat purement tactique: "En fin de compte, il y a beaucoup de façons différentes de gagner un match de rugby." Aux adversaires des Bleus, des Sud-Africains, et des autres "bomb squads", de désormais trouver la clé.