XV de France: "Il faisait un peu froid sur le banc", Fickou revanchard avant le choc contre les All Blacks

Une tournée d'automne synonyme de vrai virage pris par le XV de France. En dehors des affaires extrasportives de cet été, l'effectif se rajeunit et les cadres peuvent rapidement se retrouver dans les cordes. À l'image d'un Charles Ollivon, c'est aussi Gaël Fickou (91 sélections) qui en a payé les frais lors du premier test-match. Laissé sur le banc face au Japon (52-12) jusqu'à l'heure de jeu, le trois-quarts centre a vu le jeune Émilien Gailleton (21 ans) lui passer devant, au moins le temps d'une soirée.
Une situation que le Racingman comprend parfaitement. "Il faisait un peu froid sur le banc", sourit-il, avant de rentrer dans le vif du sujet. "C'est la vie de groupe, on ne peut pas jouer tous les matchs. Il y a de super joueurs à mon poste qui poussent, qui ont du talent comme Émilien (Gailleton), Yoram (Moefana) ou encore Paul Costes. C'est une bonne chose pour moi, ça me met en difficulté et c'est ce qu'il faut pour tirer le meilleur de soi-même, à moi d'être bon pour rester là."
Véritable cadre de l'ère Galthié, Fickou avait enchaîné de très nombreuses titularisations consécutives depuis 2019, avant de porter le n°23 face à l'équipe nippone. Mais avant ça et depuis sa première sélection en 2013, l'ancien Toulousain a déjà dû batailler pour se faire sa place. "J'ai toujours été challengé. Avant Gailleton ou Costes, c'était (Rémi) Lamerat, (Wesley) Fofana par exemple, il y a toujours de très bons joueurs à ce poste-là, ça n'a jamais été facile. J'ai toujours dû me battre et je continuerai à me battre tant que j'ai le niveau", a-t-il lancé en conférence de presse ce mercredi, à Marcoussis.
"On a autant de talent qu'eux"
Laissé 56 minutes sur le banc, Gaël Fickou devrait très certainement retrouver son maillot floqué n°13 samedi, contre les All Blacks (21h10), dans une paire avec Yoram Moefana qui n'a pas l'habitude d'être titularisée. La dernière fois? Un certain France-Nouvelle-Zélande (27-13), le 8 septembre 2023, pour lancer la Coupe du monde. Un match à la saveur toujours très particulière. "C'est une équipe qu'on adore jouer, c'est forcément un match extraordinaire, avec une ambiance unique. La Nouvelle-Zélande, c'est toujours gratifiant, parce que c'est la nation du rugby, c'est le peuple du rugby", confie le deuxième centre.
Après leurs belles victoires face à l'Angleterre (24-22) et l'Irlande (23-13), les Néo-Zélandais sont actuellement deuxièmes au classement World Rugby (juste derrière les champions du monde 2019 et 2023 sud-africains). Pour Thibaud Flament, les Bleus font jeu égal avec les All Blacks: "On ne les craint pas, parce qu'on est une équipe qui rivalise avec eux, ça ne veut pas dire que l'on se sent meilleur qu'eux, mais on a les armes pour rivaliser." Un point sur lequel son compatriote Gaël Fickou le rejoint: "C'est 50/50, on a autant de talent qu'eux, c'est une très belle équipe qui est très performante en ce moment. On y va avec beaucoup d'envie et beaucoup d'enthousiasme."