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"Faire de la France une Nation sportive": Emmanuel Macron répond aux critiques à l'occasion de la Fête du sport

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C’est dans un climat tendu entre le gouvernement et le monde sportif que se déroule ce dimanche la première édition de la Fête du sport. Un rendez-vous qui répond, selon Emmanuel Macron, à "une ambition de long-cours : faire de la France une Nation sportive".

C’est dans un contexte plombé par la crainte de coupes budgétaires supplémentaires que se tient ce dimanche dans toute la France la première Fête du sport. Un rendez-vous imaginé dans la foulée des JO 2024, qui se veut joyeux et populaire, avec 5.000 événements prévus à travers tout le pays, en métropole et outre-mer. Avec l’idée d’avoir pour le sport ce que la fête de la musique est à la culture. "Cette Fête vient appuyer une ambition de long-cours, faire de la France une Nation sportive. (...) Dans un contexte rempli de défis pour la Nation, faisons de ce moment de partage un serment d’unité. Le sport doit nous rassembler", a déclaré Emmanuel Macron dans un message posté ce dimanche sur ses réseaux sociaux.

À Paris, la célèbre rue de Rivoli s'est par exemple transformée pour l’occasion en un "Boulevard du sport" sur plus de deux kilomètres, avec des espaces de pratique et de démonstrations de sports accessibles au grand public, en présence de nombreux athlètes médaillés lors des Jeux. Mais c’est dans un climat pour le moins tendu entre le gouvernement et le monde sportif que se déroule cette première édition. "C'est une chance d'avoir cette date du 14 septembre et d'inscrire le sport dans le calendrier de la Nation", a reconnu samedi sur RMC Amélie Oudéa-Castéra, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), et ancienne ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Mais "on n'a pas le cœur à la fête", a-t-elle ajouté.

Un climat tendu entre le gouvernement et le monde sportif

Car dans le plan de rigueur annoncé par l'ex-Premier ministre François Bayrou, les missions jeunesse et sport pour le Budget 2026 se voyaient rabotées de 17,6%, une annonce qui avait sidéré le monde du sport, dont le précédent budget avait déjà été rogné. "Ce n'est pas possible que le sport soit traité comme il l'est. Au moment des arbitrages, on était le deuxième budget le plus impacté, c'est dingo, avec un truc absurde: le sport c'est moins de 0,1% du budget de l'État. Si vous tapez sur le sport, vous le tuez, vous l'asphyxiez et vous ne résoudrez rien à l'équation globale pour le pays. C'est débile", a déploré Amélie Oudéa-Castéra dans Les Grandes Gueules du Sport.

Face à ces inquiétudes et critiques, Emmanuel Macron veut voir à travers cette Fête du sport "un moment de joie et un moment de liberté". "Ainsi la Fête du sport se lit-elle comme une invitation : Faites du sport ! Pour entretenir notre santé, notre goût de l’accomplissement personnel et collectif, notre fierté d’être Français, ensemble", étaye le président de la République. "Pour tous nos athlètes, c’est l’ambition de la Nation pour la haute performance que nous poursuivons dans la durée. Creuset de fierté comme d’unité, le sport c’est aussi une fabrique d’égalité par l’inclusion de toutes les différences, et je salue l’engagement du monde paralympique", ajoute-t-il.

En Seine-Saint-Denis, le président PS du département, Stéphane Troussel, a lui lancé un appel au boycott de l'événement pour protester contre "le choix incompréhensible" du gouvernement "de réduire le budget du sport" et notamment l'exclusion des enfants de 6 à 14 ans du "pass Sport", maintenant désormais aux ados.

RR