PSG: "J'ai été espionné", le supporter giflé par Neymar en 2019 réagit à l'affaire des ex-policiers

"Je passe, à nouveau, des nuits blanches". Le 27 avril 2019, Nelson avait été giflé par Neymar dans les tribunes du Stade de France, au terme de la finale de la Coupe de France entre le Paris Saint-Germain et le Stade Rennais. L'affaire avait pris fin quelques mois plus tard, lorsque la plainte de ce supporter breton a été classée sans suite par la justice. Mais le 27 septembre dernier, dans le cadre des révélations sur un possible trafic d'influence ayant bénéficié au PSG, Le Parisien rapporte que des informations confidentielles concernant la victime avaient été illégalement transmises au club de la capitale par d'anciens policiers des services de renseignement.
Pour cette raison, Nelson a été entendu par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Dans une interview dévoilée ce jeudi par le JDD, il explique que les enquêteurs lui ont fait savoir que son identité avait été "volontairement diffusée" après cet incident. "Les mêmes policiers m’ont indiqué qu’un des responsables de toute cette affaire avait écrit à un proche du PSG: «Et lui, on lui lâche les loups ? On peut ?», témoigne-t-il.
"Tout était organisé"
"J’ai compris que j’avais été espionné, qu’on avait recherché mon nom pour me nuire, poursuit Nelson. À l’époque de cette histoire, mon nom s’était, très vite, retrouvé sur les réseaux sociaux. Je comprends mieux maintenant. Tout était organisé".
Avocat de Nelson, Me Philippe Oyahon fait savoir au journal d'une plainte pourrait être prochainement déposée. "Ce qui aurait dû se finir par des excuses et une poignée de main s’est transformé en un lynchage public à l’endroit d’une victime pour la terroriser", s'insurge-t-il.
Trois hommes en garde à vue, dont un ancien salarié du club
Deux anciens policiers et un lobbyiste franco-algérien ont été placés en garde à vue après l'ouverture jeudi dans le cadre de cette affaire de possible trafic d'influence. Dans le détail, cette information judiciaire est ouverte pour "aide à l'entrée ou au séjour irrégulier, faux et usage de faux, corruption, trafic d'influence, détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel, complicité et recel, violation du secret professionnel, accès frauduleux à un traitement de données, vol, compromission du secret de la Défense nationale", selon le parquet de Paris.
Le trio est soupçonné d'avoir joué de ses relations pour transmettre des informations sensibles et confidentielles à des institutions, dont le club de football parisien. Une source au PSG a assuré à l'AFP que pour l'instant le club n'était pas mis en cause et qu'il se mettait à disposition de la justice pour tout complément d'information. L'un des deux ex-policiers travaillait encore récemment pour le club, en tant que référent supporters. Quant au lobbyiste, il est décrit comme étant proche du PSG.