Biathlon: Jacquelin admet "une mauvaise gestion de la défaite"

Après un titre de champion du monde de la poursuite en 2021, Émilien Jacquelin a connu une saison 2022 frustrante. S’il a porté le dossard jaune de la Coupe du monde pendant quelques temps, il s’est effondré par la suite et a vécu un "calvaire" lors des Jeux olympiques, tout de même ponctués par deux médailles d’argent avec les relais. Invité des Grandes Gueules du Sport sur RMC ce samedi, l’Isérois a reconnu ses manques dans la gestion de l’échec.
"C’est bien de parler de ça, je pense que c’est important. Il y a une mauvaise gestion de la défaite. Depuis que je suis devenu champion du monde, j’ai l’impression que je dois beaucoup de choses à beaucoup de monde et premièrement à moi-même", explique le Français, 26 ans. Au cours de la saison, il a notamment terminé en larmes à Pékin, après un 0/5 au tir qu’il jugeait indigne de son niveau, ou s’est agacé à Oberhof, après une chute et un mauvais résultat.
"Je me sens honteux et je me sabote"
"Typiquement l’exemple d’Oberhof, où je ne vais pas bien sur les skis alors que j’ai le maillot jaune, j’ai l’impression d’être honteux, de sentir que je ne suis pas à mon niveau, analyse-t-il avec le recul. Quand je fais une contre-performance, je me sens vraiment honteux, je suis déçu pour tous les gens qui me suivent et qui espèrent énormément de choses de ma part et je me sabote. Derrière, ça me fait descendre très, très bas."
"Je suis quelqu’un qui travaille énormément, on est un sport qui met énormément de rigueur au quotidien du 1er mai au 21 mars, a-t-il conclu. Quand je réussis, c’est un peu la normalité, je me dis que je travaille pour ça. Et si je fais de mauvaises courses, je me dis que ce n’est pas normal." Autant de problèmes qu’il voudra régler avant le début de la prochaine saison, en novembre: à cette occasion, il remettra son titre de champion du monde en jeu.