Biathlon (Oslo): "La boucle est bouclée" pour Anaïs Chevalier-Bouchet, sur le podium de sa dernière course

Anaïs, c'est une belle façon de terminer votre carrière...
La boucle est bouclée, c'est le seul endroit sur le circuit Coupe du monde hors Canada où je n'avais pas de podium donc c'est cool (rires).
Comment avez-vous vécu cette dernière course ?
J'étais vraiment concentrée, je voulais faire la course jusqu'au bout. Je me suis battue dans ce dernier tour, je n'ai rien lâché. Je me suis dit: "s'il y a bien un jour où tu dois gagner ce dernier tour c'est aujourd'hui'. Je suis contente, c'est assez rare que je gagne un dernier tour pour n'importe quelle place.
Vous ne pouviez pas rêver mieux ?
On peut toujours rêver mieux avec la victoire, mais dans la manière c'était hyper exigeant au pas de tir. Mentalement, il fallait vraiment être là. A chaque fois je rate les dernières balles mais j'étais fatiguée de tenir l'attention. Et franchement, vu les conditions, c'est quand même idéal. En plus avec ma fille à l'arrivée, c'est chouette.
Vous retenez quoi de cette vie de biathlète ?
Je retiens beaucoup de partage. On est une équipe, on vit je ne sais pas combien d'années... (elle cherche ses mots avant d'accuser le mojito qu'elle a dans la main pour la confusion, ndlr) combien de jours dans l'année ensemble. Je trouve qu'il y a du soutien dans cette équipe, même si il y a des moments pas faciles. À la fin, tout le monde est là, tout le monde est content et ça c'est chouette. C'est la famille du biathlon, c'est une belle deuxième famille et maintenant je vais retrouver ma vrai famille (rire).
Est-ce une certaine génération qui arrête ?
C'est une page qui se tourne. C'est souvent comme ça après une olympiade, où repartir pour quatre ans, c'est quand même long. Ça fait des beaux palmarès qui arrêtent c'est vrai, mais il y a les jeunes derrière, c'est bon. Elles ont montré dans toutes les nations qu'il y avait du monde et je ne suis pas inquiète pour le biathlon féminin. Ça continuera à être intéressant à regarder.