"Ils ne sont pas loin": après les Mondiaux ratés de l'équipe de France de ski, faut-il être inquiet pour les JO 2026? Luc Alphand tranche

Le premier top 10 obtenu par Nils Allègre ce dimanche lors de la descente des Mondiaux à Saalbach (Autriche) a été vécu comme un soulagement par le clan tricolore. Après de piètres résultats en super-G, la première épreuve individuelle, les Bleus - privés de leurs cadors Alexis Pinturault et Cyprien Sarrazin - ont tenté de bien figurer au cours d’une course largement dominée par les Suisses, à l’image du nouveau champion du monde Franjo Von Allmen.
Les Français, hommes et femmes confondus, terminent la première semaine des Mondiaux consacrée aux épreuves de vitesse avec de mauvais résultats (trois top 15 dont un seul top 10), finalement assez à l'image de leurs performances du moment en Coupe du monde. Inquiétant à un an des Jeux olympiques, organisés à Milan-Cortina ? “Je ne suis pas inquiet. On a une belle équipe de France”, rappelle Luc Alphand, triple vainqueur du classement de la descente (1995, 1996, 1997) dans l’émission Bartoli Time sur RMC ce dimanche.
Un groupe en reconstruction
“Comme l'a dit Adrien (Théaux), il y a une mauvaise fortune en ce moment. Le ski alpin est un sport individuel qui se vit en équipe. Quand l'équipe va bien, forcément tout marche. Ce groupe va se reconstruire cet été, on va récupérer les blessés et tout le monde va rebosser. Mais en termes de qualité d'athlètes et de performances possibles, ils ne sont pas loin. Quand vous êtes dans les 10 premiers, il vous manque une demi-seconde. Alors c'est vrai qu'elle est difficile à aller chercher cette demi-seconde, mais elle est là. Et puis il y a une équipe de France qui existe aussi. On a Clément Noël, on n'a pas que le groupe de descente. Il y a plein de choses positives, il y a plein de jeunes qui marchent très bien en géant. On a une équipe de France masculine où il y a de la densité, il y a des jeunes, il y a des gens qui arrivent. Donc moi je ne suis pas forcément inquiet, même s’il se passe beaucoup de choses dans le ski alpin en 12 mois”, a poursuivi le natif de Briançon.
Les Bleus enchaînent à partir de mardi avec le combiné (descente, slalom) par équipes non mixte, nouveauté au programme, avant les épreuves techniques (géant et slalom) à partir de jeudi.
Il veut occuper un rôle pour 2030, mais pas le plus important
Figure marquante du ski alpin, Luc Alphand a été sollicité pour occuper le poste de patron d’Alpes 2030, qui n’a toujours pas trouvé preneur. S’il reconnaît des “discussions”, l’ancien descendeur était convaincu que Martin Fourcade était le profil idéal pour devenir le Tony Estanguet des JO 2030. “Il avait les épaules pour faire un bon président du Cojo. Après, il s'est passé ce qui s'est passé. Il n'est plus là. Il n'y a pas que mon nom qui a circulé. Après, il faut avoir le temps, la motivation. J'ai bien envie de travailler pour ces JO, mais peut-être pas à ce poste-là. Peut-être plus un poste opérationnel et peut-être plus dans ma région qu'à la région sud.”
Luc Alphand n’oublie pas que la candidature Alpes 2030 est “spéciale”, seulement six ans après l’organisation des JO d’été à Paris. “Il y a des noms à donner, donc il y a des actes de candidature à faire. Si ce n'est pas aujourd'hui, c'est presque pour demain matin. Et donc ça va aller très vite. J'ai fait ce de 92 qui était une belle réussite aussi dans les Alpes et cette candidature est belle, elle est spéciale. J'aimerais bien aider. J'aimerais en tant que sportif y participer.”