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Ski alpin (descente): "Classe de finir sur un podium", Clarey jubile après sa deuxième place à Kitzbühel

Deuxième ce samedi de la descente de Kitzbühel (Autriche) qu’il disputait pour la dernière fois de sa carrière à 42 ans, Johan Clarey confie au micro de RMC toute sa satisfaction après ce qu’il considère comme "l’un des meilleurs moments de (s)a carrière".

Le vice-champion olympique de la descente termine très fort. Pour la dernière saison de sa carrière, Johan Clarey a pris la deuxième place de la course disputée à Kitzbühel ce samedi, derrière le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde. Il bat son propre record du skieur le plus âgé à décrocher un podium en Coupe du monde, à 42 ans.

"Aujourd’hui je fais encore quelques petites erreurs, mais ça fait partie des toutes bonnes descentes de ma carrière, a-t-il souligné dans l'Intégrale Sport, sur RMC. Après, Kilde il est monstrueux cette saison, c’est le numéro 1 mondial, il est au-dessus du lot. Je m’attendais à ce qu’il venait me battre mais c’est fantastique le fait d’arriver en tête (provisoirement, ndlr)".

"J’ai envie de finir en bonne santé, sur mes deux pieds, avec de bons résultats"

"Franchement, c’est l’un des meilleurs moments de ma carrière. C’est une certitude, clame-t-il un an après avoir obtenu une médaille d’argent aux JO de Pékin sur la même discipline. On avait fait Kitzbühel, avec le Covid, sans spectateur ces dernières années. Le retour des spectateurs pour nous, ça a été grandiose".

Néanmoins, cette excellente performance ne l’incitera pas à repousser sa retraite sportive prévue à la fin de la saison. "J’avais décidé que c’était ma dernière, je vais finir c’est sûr, répète Clarey. Je trouve que c’est la classe de finir sur un podium sur la dernière course à Kitzbühel. Je trouve ça plutôt bien, j’ai envie de finir en bonne santé, sur mes deux pieds, avec de bons résultats. La descente, ça peut vite devenir un calvaire si on fait la saison de trop. Je ne fais pas la saison de trop, je suis très content. Je vais juste profiter. Je reviendrais à Kitzbühel mais en touriste, de l’autre côté de la barrière. Ça sera tout aussi bien".

"Aujourd’hui, j’étais dans un état beaucoup plus calme et serein que d’autres fois, ajoute le quadragénaire au sujet de sa descente. Du coup, la performance est obligée d’être là. Si on est moins bien dans la tête, on ne va pas faire ce qu’il faut et prendre les risques qu’il faut. La peur, on n’arrive pas toujours à la gérer. Maintenant, surtout à 42 ans, je n’arrive pas à prendre les risques dans chaque course comme je les prenais à 25 ans. (...) C’est une des épreuves et une des disciplines les plus dures au monde. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de sports qui arrivent à ce niveau-là. Ce n’est pas toujours évident à gérer".

Après des problèmes personnels, les Mondiaux en ligne de mire

Enfin, Clarey savoure d’autant plus qu’il confirme avoir vécu des problèmes personnels avec sa compagne. "On était tous les deux au fond du trou à la maison la semaine dernière, c’était vraiment un moment difficile à vivre, témoigne-t-il. Je la remercie de tout mon cœur parce que c’est grâce à elle que je suis là, elle m’a accompagné à Kitzbühel, on a pris la voiture dimanche sur un coup de tête en se disant qu’on va aller de l’avant parce que c’est comme ça qu’on fonctionne. Elle était présente avec moi toute la semaine, c’est à elle que je dédie le podium".

Il reste un ultime défi à Johan Clarey avant de raccrocher les skis: les championnats du monde devant son public de Courchevel-Méribel, qu’il abordera dans deux semaines avec une confiance gonflée à bloc.

JAu