Boxe: "C'est sa faute, pas la mienne", Usyk réagit au possible Fury-Joshua (et veut Wilder)

Si Oleksandr Usyk ne peut pas avoir l’actuel champion WBC, autant se tourner vers l’ancien… Après sa deuxième victoire de rang sur Anthony Joshua, en août, le monde de la boxe n’attendait qu’une chose: voir Tyson Fury, le champion WBC, sortir de sa "retraite" pour affronter le détenteur des ceintures IBF-WBA-WBO-The Ring et désigner un champion unifié et incontesté des lourds. Mais à la place, les deux protagonistes de ce combat de rêve partent sur le chemin de deux autres chocs qu’on n’attendait pas à ce moment-là mais qui donnent envie.
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Si rien n’est encore signé, Fury semble parti pour un combat 100% britannique contre Joshua. Et de son côté, Usyk a un nouveau nom en tête, lâché dans une interview pour le site du magazine The Ring depuis sa ville de Vorzel, dans son pays en guerre, où il est retourné après sa dernière sortie sur le ring: "Deontay Wilder". Un choix dicté par la décision du "Gypsy King" de se tourner vers "AJ". "D’un point de vue de l’esprit sportif, ce n’est pas correct, pointe l’Ukrainien. Mais je ne suis pas énervé que Fury m’évite pour prendre Joshua. Le gros problème est qu’il prive les fans de voir un combat historique. C’est sa faute, pas la mienne. Il peut affronter qui il veut."
Pour passer le temps, façon de parler vu ce qu’il y aura en face, Usyk souhaite donc se tourner vers Wilder, absent des rings depuis octobre dernier mais qui fera son retour dans un mois (15 octobre) face au Finlandais Robert Helenius, pour un choc "qui aurait sans doute lieu aux Etats-Unis" en forme d’opposition de styles entre l’Ukrainien à la technique léchée et l’Américain à la puissance dévastatrice. Usyk sera même en bord de ring au Barclays Center de Brooklyn pour Wilder-Helenius, au milieu d’une tournée américaine où il lancera notamment la Oleksandr Usyk Foundation à Los Angeles.
Avec en tête l’idée de prendre le vainqueur derrière et dans l’espoir qu’il s’appelle Wilder, "un boxeur très dangereux" dixit le double tombeur de Joshua et qui n’a pas perdu son pouvoir d’attraction (ou très peu) malgré ses deux défaites face à Fury. Dont la tendance à changer d’avis comme de chemise ne plaît pas au clan Usyk. "Regardez tout ce qu’il a dit ces derniers mois, rappelle Egis Klimas, manager de l’Ukrainien. Il prend sa retraite, il sort de sa retraite, il combat Usyk, il ne combat plus Usyk, il combat Joshua… Vous ne pouvez pas savoir ce qu’il va dire la fois suivante. Quand on regarde le passé, Fury a toujours posé problème pour monter un combat d’unification totale de la catégorie. On ne peut jamais prédire ce qu’il va faire."
Et Klimas de compléter: "Qu’est-ce qui se passe si Joshua bat Fury? Qu’est-ce qui arrive après? Ils feront une revanche, ce qui repoussera encore la possibilité d’avoir un champion unifié et incontesté. Je pense que Fury doit avoir peur d’Usyk. Pourquoi il le fuit? Car il voit du danger en lui. Oleksandr voulait affronter Fury dans les mois à venir. Mais on ne va pas lui courir après. On a trois ceintures, il en a une. C’est lui-même qui a créé cette situation. Pas Usyk. Usyk est prêt à l’affronter chez lui. Il affronte n’importe qui dans son jardin. Il prendra le vainqueur entre Wilder et Helenius car il n’est pas comme Fury. Il veut affronter des vainqueurs, pas des losers."
Reste un possible point d’achoppement sur la route d’un Usyk-Wilder: la WBC a expliqué que le vainqueur du combat entre le "Bronze Bomber" et Helenius affronterait Andy Ruiz Jr, ancien champion IBF-WBA-WBO quand il avait battu Joshua en 2019, pour désigner le challenger obligatoire pour son champion… Fury. L’organisation mexicaine changera-t-elle ses plans pour permettre un choc entre l’Ukrainien et l’Américain avec cette place de challenger obligatoire en jeu? Si c’est le cas, vaincre Wilder sera peut-être le chemin le plus rapide vers un combat contre Fury pour Usyk.