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Boxe: de retour sur le ring, Yoka veut "repartir plus fort" contre Takam

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Absent des rings depuis sa défaite face à Martin Bakole en mai 2022, sa première chez les pros, Tony Yoka affrontera le vétéran Carlos Takam le 11 mars à Paris. Dans un entretien à L'Equipe, le poids lourd français reconnaît qu'il n'a "pas le droit à l'erreur".

Il est de retour. Près de dix mois après sa première défaite chez les professionnels, dix rounds où il s’était fait malmener par le cogneur congolais Martin Bakole après avoir mis un genou au sol dès la première reprise, Tony Yoka revient aux affaires.

Celui qui compte 11 victoires, dont 9 avant la limite, pour une défaite depuis ses débuts en pro, remonte sur le ring le 11 mars à Paris pour un choc face à l’expérimenté Carlos Takam. Un boxeur de 42 ans (39 victoires, dont 28 avant la limite, 1 nul, 7 défaites) contre qui le champion olympique 2016 aura beaucoup à prouver. S’il reste sur deux défaites, une aux points contre le Russe Arslanbek Makhmudov, et un revers face à l'Anglais Joe Joyce par arrêt de l'arbitre, Takam représente toujours un danger chez les lourds.

"Il me faut bosser trois fois plus"

Il avait notamment bien résisté en 2017 à Anthony Joshua, à l'époque champion WBA et IBF, et n'avait été vaincu qu'au dixième round alors qu'il n'avait eu que dix jours pour se préparer. Yoka le sait, il est très attendu. "Je n'ai pas le droit à l'erreur. Mais je ne veux pas parler de dernière chance ou de rachat", dit-il dans une interview donnée à L’Equipe dans laquelle il admet avoir été marqué par sa défaite contre Bakole.

"J'ai remis les gants en doutant de moi. J'avais du mal à prendre des risques. Je m'étais construit sur un personnage qui gagne. Tu crois en la puissance de tes poings et puis, soudain, il y a un type face auquel ça ne marche pas. Là c'est compliqué dans ta tête. Il m'a fallu un mois de sparring pour reprendre confiance", reconnaît-il, tout en expliquant qu’il aurait "dû annuler" ce combat en raison d’une préparation gâchée par une vilaine blessure au nez.

"Quand tu perds, tu fermes ta gueule. Il n'y a pas à se chercher d'excuses comme David Haye, qui avait montré son doigt de pied (en 2011 après sa défaite aux points face à Vladimir Klitschko). C'est de la merde ça ! J'aurais dû annuler le combat, je ne l'ai pas fait alors j'ai assumé", poursuit Yoka, convaincu aujourd’hui d’avoir les armes suffisantes pour venir à bout de Takam. "Ce talent que j'ai reçu pour la boxe ne suffit pas, il me faut faire des sacrifices, bosser trois fois plus. Ce combat face à Takam doit me servir pour repartir plus fort", insiste Yoka. A 30 ans, il ne veut plus perdre de temps. Et encore moins tirer un trait sur le top 10 mondial.

RR