Boxe: Wilder compte faire un trip hallucinogène pour décider s’il reste sur les rings

Deontay Wilder va-t-il poursuivre sa carrière et continuer à éteindre des lumières dans le noble art? Quatre mois après sa deuxième défaite de rang contre Tyson Fury, combat fou dont il est sorti touché à la main et avec une suspension médicale de six mois de la commission athlétique du Nevada, la question de l’avenir sportif de l’ancien champion WBC des lourds se pose plus que jamais. Et pour y répondre, le boxeur américain machine à KO évoque la possibilité de se tourner vers une décoction hallucinogène venue d’Amérique du Sud utilisée par les chamans dans des cérémonies rituelles et qui contient un puissant psychotrope naturel (la DMT): l'ayahuasca.
A l’image de l’ancienne terreur des rings Mike Tyson qui a trouvé un nouveau sens à sa vie en utilisant un venin de crapaud psychédélique, le "Bronze Bomber" est prêt à ouvrir son esprit à un voyage spirituel pour choisir le chemin à prendre. "Je pense à utiliser de l’ayahuasca, ce sera mon processus pour prendre ma décision, a-t-il confié dans le Byron Scott Podcast, présenté par l’ancien joueur et coache de NBA. La boxe m’a laissé un mauvais goût en bouche en raison de ce qu’elle m’a fait. C’est dangereux, politique, il y a de la triche… Mais malgré tout ça, j’ai toujours de l’amour pour ce sport."
Il y a quelques semaines, Wilder avait déjà ouvert la porte à la retraite en expliquant avoir "accompli tous (s)es buts dans le sport", à commencer par la protection de sa fille atteinte à la naissance du spina bifida (malformation congénitale de la colonne vertébrale et de la moelle épinière): "Quand elle avait un an, je lui avais dit que je deviendrais un champion et que je serais capable de la soutenir dans ce qu’elle vivait au-delà de ce qui était imaginable. Je l’ai fait. Je n’ai plus rien à prouver. Est-ce que je dois repartir une nouvelle fois au combat ou est-ce que je devrais juste prendre ma retraite et de me concentrer sur d’autres choses?"
Toujours numéro 1 du classement WBC, juste derrière le roi Fury, l’ancien champion ne manquera pas d’options s’il se décide à remettre les gants, à l’image d’autres poids lourds de son promoteur Premier Boxing Champions comme Andy Ruiz Jr, Frank Sanchez ou Charles Martin ou des récentes rumeurs sur des propositions pour un retour contre le Néo-Zélandais Joseph Parker ou le Britannique Dereck Chisora. La perspective d’un choc longtemps attendu contre Anthony Joshua, si ce dernier est encore battu par Oleksandr Usyk lors de la revanche entre les deux attendue ces prochains mois, peut également faire sens. Et ses trente-six ans ne sont pas rédhibitoires dans une catégorie où on peut encore briller sur le tard.
Peu après le troisième combat de la trilogie contre Fury, un nul en 2018 et deux victoires pour le "Gypsy King" en 2020 et 2021, son entraîneur Malik Scott avait raconté de longues conversations nocturnes entre les deux où le sujet de son avenir était au cœur des débats. Mais l’intéressé avait coupé court aux spéculations au micro du podcast de sa compagne Telli Swift: "Je ne me plains pas, je vais de l’avant. (…) Pour moi, ce n’est pas la fin, c’est juste le début. Le meilleur est encore à venir pour moi. J’ai déjà accompli beaucoup, plus que ce que je pouvais imaginer, mais j’ai toujours des objectifs dans ce sport et c’est pour ça que j’ai toujours de l’amour pour lui." Reste à savoir de quel côté Deontay Wilder basculera s’il se décide à accomplir son voyage hallucinogène dans le monde de l’ayahuasca. La suite de la carrière de l’homme aux quarante-et-un KO en quarante-deux victoires (contre deux défaites et un nul) trouvera peut-être sa réponse au bout du chemin.