PFL: "Ne l'oubliez pas", les larmes et l'hommage poignant de Ngannou à son fils décédé

Trois minutes et trente-deux secondes. Quasiment trois ans après son dernier combat de MMA, le phénomène des lourds Francis Ngannou (38 ans) n'a pas eu besoin de plus de temps pour anéantir le Brésilien Renan Ferreira (34 ans) samedi à Ryad, où il effectuait son retour dans une cage, sous la bannière du PFL. Le Camerounais, qui avait quitté l'UFC l'an dernier avec fracas, s’est adjugé la ceinture de champion "Superfight" de sa nouvelle organisation. Un comeback triomphal qu’il a immédiatement dédié à son fils Kobe, décédé en avril dernier à l'âge de 15 mois.
"J'ai perdu la plus belle ceinture"
"Je n'arrive à penser à rien d'autre qu'à mon fils Kobe. Je voulais combattre pour lui. Je suis content d'avoir fait ça pour mon fils. J’ai accepté ce combat pour lui. J'espère qu'on se souviendra tous de son nom car sans lui on ne serait pas là aujourd'hui, je n’aurais pas combattu", a-t-il déclaré les larmes aux yeux et des sanglots dans la voix. Ngannou avait choisi d’appeler son fils Kobe pour rendre hommage à Kobe Bryant, qui l'avait marqué lors de leur première rencontre à New York.
Quelques semaines après la mort de son enfant, il s’était ouvert pour la première fois sur le sujet, encore bouleversé, indiquant que son fils souffrait d'une "sorte de malformation" qui n'avait malheureusement pu être diagnostiquée, malgré toute une batterie d'examens passés au Cameroun et en Arabie saoudite après de précédents malaises. "Le camp d'entraînement a été très difficile, avec beaucoup d'émotions. Je veux juste te dire Kobe, mon fils, que je te dédie cette victoire, s'il vous plaît, ne l'oubliez pas, s'il vous plaît. (…) J’ai fait ce que j'étais venu faire ici et je dois maintenant retourner à ma réalité", a expliqué Ngannou samedi soir.
En référence à la perte de son fils, il a ajouté en conférence de presse: "J'ai perdu la plus belle ceinture, que je ne récupérerai jamais. Vous savez, ce combat pour moi était aussi un moyen de savoir si je pouvais encore me battre, si j'avais encore la force, si je pouvais gérer la pression, la semaine de combat, les médias et tout le reste. Oui, on s'en sortira, et je pense qu'il faudra un peu de temps pour digérer les choses."