UFC 285: Shevchenko, Rakhmonov, Nickal… pourquoi Gane-Jones n’est pas le seul intérêt de la soirée

La reine Shevchenko de retour… avant Fiorot?
La reine est de retour aux affaires. Champion des mouches depuis fin 2018, Valentina Shevchenko va tenter de s’offrir une huitième défense de son titre (elle possède déjà le record du genre à l’UFC avec sept) face à la Mexicaine Alexa Grasso. Considérée comme l’une des meilleures combattantes de l’histoire du MMA avec la championne des coqs et des plumes Amanda Nunes, "Bullet" n’est plus montée dans la cage depuis juin dernier et une victoire compliquée sur décision partagée contre Taila Santos. Elle voudra sans doute remettre les points sur les i et prouver qui est la patronne de la catégorie.
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Une division qui intéresse beaucoup le MMA français: Manon Fiorot, toujours invaincue à l’UFC depuis ses débuts dans l’organisation en janvier 2021, est l’actuelle numéro 1 du classement des challengers et pourrait avoir droit à une chance pour le titre dans des mois à venir. Opérée des genoux en novembre après sa victoire sur Katlyn Chookagian, la Niçoise continue sa rééducation et devrait être de retour dans la cage cet été. Nul doute que "The Beast" observera avec attention ce combat depuis chez elle dans la perspective de sa chance mondiale. Favorite, Shevchenko a largement les armes pour poursuivre son règne. Mais attention à Grasso, qui n’aura rien à perdre et croit en ses chances de créer la surprise.
Rakhmonov, le premier test du phénomène
Seize victoires en autant de combats en carrière, huit par soumission, huit par KO/TKO. Machine à terminer les combats, Shavkat Rakhmonov a bien mérité sa réputation de nouveau phénomène chez les welters. Pour son cinquième combat à l’UFC, intégrée en octobre 2020, le Kazakh de 28 ans fait face à son plus gros test en carrière : l’Américain Geoff Neal, septième du classement des challengers de la catégorie. L’occasion idéale de tester Rakhmonov, neuvième du même classement, avec une opposition qui ne va pas hésiter à le bousculer et qui peut lui faire mal.
Sera-t-il à la hauteur de la hype qui l’entoure et qui pousse beaucoup à rêver d’un futur choc contre l’autre phénomène de la catégorie Khamzat Chimaev (ce dernier combat aussi chez les moyens, où il pourrait définitivement monter à terme)? Ses qualités passeront-elles le test de Neal? Shavkat Rakhmonov a les armes pour. Mais aussi la pression de celui qui se sait attendu. Ce combat apportera déjà des réponses à ceux qui l’imaginent monter tout en haut comme à ceux qui le pensent surcoté.
Nickal, le cador de la lutte débarque
Trois titres universitaires aux Etats-Unis (NCAA), un sacre national américain, l’or mondial U23. Avec Bo Nickal, l’UFC accueille dans sa catégorie des moyens un cador de la lutte à la réputation hyper flatteuse. Que beaucoup voient grimper très haut, au point d’en faire un futur champion à l’UFC. Privé des JO de Tokyo en 2021 dans l’équipe américaine, après une défaite face au futur médaillé d’or David Taylor en finale des Trials, Nickal a vite dérivé vers le MMA et ses perspectives lucratives.
Après deux victoires chez les amateurs en 2021 et un succès pour ses débuts pro en juin dernier sur une carte de l’iKon FC lancé par la star de l’UFC Jorge Masvidal, chaque fois au premier round, le garçon s’est assuré un contrat dans la plus grande organisation de MMA avec deux belles victoires – encore au premier round, en moins de deux minutes cumulées – dans l’émission Dana White’s Contender Series où le patron exécutif de l’UFC déniche de nouveaux talents. De quoi lui offrir directement une place sur la carte principale de l’UFC 285 ce week-end à Las Vegas face à son compatriote Jamie Pickett pour son premier "vrai" combat dans l’organisation, preuve des espoirs placés sur lui par cette dernière.
Impressionnant de technique en lutte et en grappling, discipline où il a subi une défaite contre le roi Gordon Ryan en 2019 mais en se permettant de lui infliger une souplesse arrière (ce n’est pas donné à tout le monde contre un tel adversaire), l’Américain de 27 ans qui n’hésite déjà pas à chauffer verbalement des stars de l’UFC comme Khamzat Chimaev est un poison pour n’importe qui si le combat va au sol. Message à ceux qui ne le connaissent pas encore: vous allez découvrir un vrai phénomène. Dont vous devriez entendre parler pendant longtemps.
Gamrot-Turner, attention les étincelles…
Le grand public attend une chose ce week-end : le choc entre Ciryl Gane et Jon Jones pour la ceinture des lourds de l’UFC. Mais les gros aficionados de MMA auront aussi à coup sûr le regard tourné vers le combat entre le Polonais Mateusz Gamrot et l’Américain Jalin Turner. Un duel qui intrigue entre le septième (Gamrot) et le dixième (Turner) du classement des challengers des légers, une des catégories les plus denses de l’UFC.
D’un côté, un Gamrot qui reste sur une défaite (sa deuxième en carrière contre 21 succès) face à Beneil Dariush en octobre dernier et qui possède un grappling de très haut niveau. De l’autre, un Turner qui reste sur cinq victoires de rang en terminant avant la limite et sans jamais dépasser le deuxième round. Au bout, le vainqueur se rapprochera à très grands pas du top 5 et de l’objectif ultime d’un combat pour le titre dans une division où règne le Daghestanais Islam Makhachev. Il y aura moins de tension, de pression et d’enjeu que dans certains autres combats de la carte, à commencer bien sûr par Gane-Jones. Mais il va y avoir des étincelles. Entre ces deux profils, c’est une garantie.