UFC: "Je prends mon argent et je rentre à la maison", Tai Tuivasa de retour pour faire le show

Les images restent gravées pour toujours. Les témoins directs du premier événement UFC sur le sol français, le 3 septembre dernier à Paris, n'oublieront jamais ces moments de feu et la sublime apothéose avec un combat d’une intensité folle entre Ciryl Gane et Tai Tuivasa. Et si "Bon Gamin" s'était imposé en terminant son adversaire au troisième round, après avoir été puiser dans son côté guerrier, "Bam Bam" avait ce soir-là conquis les cœurs d’un public ébahi devant son courage et sa capacité à encaisser.
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Trois mois jour pour jour après cette soirée éternelle pour le MMA français, l’Australien machine à KO revient aux affaires ce samedi à Orlando, dans le co-combat principal d’une UFC Fight Night qui l’opposera au dangereux Sergei Pavlovich. Un choc qui s’annonce ultra explosif avec un combattant russe lui aussi capable d’éteindre la lumière de l’opposition en une fraction de seconde (13 KO en 14 victoires en carrière pour Tuivasa, 13 en 16 victoires pour Pavlovich, qui ne compte qu’une seule défaite contre quatre pour son adversaire). "C’est la narration autour de ce combat, et suppose que c’est pour ça qu’ils me l’ont proposé, en sourit Tuivasa en conférence de presse. Les autres devaient avoir peur de lui."
Habitué des douces dingueries, comme lorsqu’il avait accepté son combat contre Derrick Lewis… alors qu’il était alcoolisé lors d’une soirée arrosée (il ne s’en souvenait pas au réveil), et pas toujours bien au fait des choses du MMA, "Bam Bam" reste fidèle à sa légende à l’heure d’évoquer son adversaire: "J’ai accepté le combat sans savoir vraiment qui c’était. J’ai regardé depuis et je pense que ça va être un super combat pour les fans. On va les divertir et faire le show." Tuivasa aurait pu attendre pour faire son retour à la maison, en Australie, où l’UFC reviendra en février (à Perth) pour l’événement UFC 284. Mais le garçon avait d’autres priorités, racontées avec son honnêteté légendaire.
"Combattre en février voulait dire que le camp d’entraînement aurait eu lieu pendant les fêtes de fin d’année. Et je veux passer Noël avec mon fils. On m’a proposé ce combat et c’était une belle opportunité de toucher un chèque et de savourer Noël. Je veux terminer l’année sur un bang, revenir dans la colonne des victoires puis prendre un peu de repos. Je suis plus excité par le fait d’être bourré au bord de la cage à Perth que par l’idée de ne pas manger ce que je veux à Noël. Noël est un moment pour la famille et j’ai été beaucoup loin d’eux ces derniers temps donc c’est le truc qui m’excite vraiment. J’aurais aimé combattre devant les fans australiens mais j’ai été très actif dernièrement. Désolé l’Australie! A Perth, je serai seulement dans les tribunes en train de sauter!"
A Orlando, où il se méfiera de "la puissance" de Pavlovich, il sera par contre là pour frapper. Vu par beaucoup comme un nouveau Derrick Lewis, un combattant qui n’ira pas forcément jusqu’au titre mais qui garantit des guerres mémorables à chaque sortie dans la cage, il devrait offrir au public parisien un spectacle à la hauteur de celui proposé aux fans français il y a trois mois. "Mon style de combat consiste à tout donner. Victoire ou défaite, je peux toujours quitter la cage avec la tête haute. J’ai tout donné contre Gane mais je n’étais tout simplement pas le meilleur ce soir-là, c’était Ciryl. C’est comme ça que marche ce sport. Tu gagnes ou tu perds. Et j’ai perdu."
Une défaite après cinq succès de rang qui l’a éloigné des conversations pour le titre dans une catégorie où tout devrait vite bouger avec la perspective d’un immense Francis Ngannou-Jon Jones pour le titre début mars à Las Vegas pour l’UFC 285. Pas de quoi l’exciter pour autant. "Bam Bam" reste "Bam Bam". Nature. "Je me fous de savoir que ça se décante au sommet de la catégorie, lance la numéro 4 du classement des challengers des lourds (Pavlovich est numéro 5). Je viens pour être payé, pour nourrir mon fils et ma famille. Ce qu’ils font avec notre catégorie, c’est leur affaire. Je ne sais même pas qui est classé à quelle place. Je prends mon argent et je rentre à la maison." Après avoir pris le temps d’électriser la foule. Tuivasa est déjà de retour. Et comme d’habitude avec lui, il ne faudra pas rater ça.