RMC Sport Sports de combat
Exclusivité

UFC: "Je suis écœuré", Taylor Lapilus réagit au coup dur de son forfait à Paris

placeholder video
Prévu sur la carte de l’UFC Paris, diffusé sur RMC Sport, pour son retour dans la plus grande organisation de MMA six ans après, Taylor Lapilus doit finalement déclarer forfait pour son combat contre Khalid Taha sur le premier événement de l’histoire de l’UFC en France. Blessé à la main, le combattant français a expliqué les raisons de son forfait et son état d’esprit au micro de RMC Sport.

C’était un retour très attendu, par lui comme par tout le MMA français. Six ans jour pour jour après sa dernière apparition à l’UFC, en 2016, Taylor Lapilus devait enfin retrouver l’octogone de la plus grande organisation de MMA à travers la planète le 3 septembre à Paris, à l’occasion de la première carte en France de l’histoire de l’UFC. Avec comme adversaire le Libano-Allemand Khalid Taha. Ce ne sera malheureusement pas le cas. Touché à la main gauche, "Double Impact" est forfait pour l’UFC Paris. Un coup dur connu par l’intéressé depuis quelques jours et qui a fuité ce mardi sur certains comptes français consacrés au MMA (MMA Propagande en premier lieu) sur les réseaux sociaux.

>> Suivez l'UFC Paris et toutes les soirées UFC avec les offres RMC Sport

"Il s’est passé ce qu’il se passe pour beaucoup de combattants en préparation, a expliqué Lapilus au micro de la chaîne Twitch de RMC Sport, c’est-à-dire que tu es plus fragile, ton corps est un peu plus sensible et donc tu te blesses. Il y a trois semaines, je me suis blessé au niveau de la côte. On s’est dit qu’il n’y avait pas de problème, que ça allait passer, que ce serait guéri d’ici là. On a fait les soins, etc. Par la suite, dans les derniers sparrings ‘durs’, je vais pour mettre un coup, ce sont des petits gants, ça rippe, je tape sur le crâne et fracture de la main." Motivé par un objectif unique dans une carrière, la première de l’UFC en France, le consultant RMC Sport a tenté de passer outre la blessure. Mais le danger pour l’avenir était trop grand.

"Sur le moment, je suis chaud pour combattre, raconte-t-il. Je me dis que je n’ai pas attendu six ans pour laisser une fracture me stopper et se mettre en travers de mon chemin. Après, quand j’ai parlé avec des médecins et mon entourage, ils m’ont dit: 'On peut ne pas t’opérer, tu vas bien récupérer de ta fracture, pas de problème, mais si tu combats, c’est opération, c’est ci, c’est ça, et on ne sait pas ce qui va se passer derrière'. Je suis encore jeune dans ma carrière et si je ne peux pas frapper de ma main gauche alors que je suis gaucher, pour le futur, c’est un peu compliqué. Ça a été un choix difficile mais de raison malgré tout."

Et le combattant français de poursuivre: "On a eu des discussions avec l’UFC, qui nous a d’ailleurs dit que ce n’était pas possible avec une main fracturée, que ça ne pouvait pas le faire pour diverses raisons. Pour la suite, ça va dépendre de comment la guérison, la réparation, mais je suis assez optimiste sur un retour rapide." On va finir par croire que ce retour de Lapilus dans la cour des grands est placé sous le signe de la malchance. Alors qu’il avait dû refuser un contrat de l’UFC il y a quelques mois en raison d’un délai trop court pour faire son visa pour les Etats-Unis, avant d’en décliner un autre car il était déjà engagé dans un combat chez Ares (organisation française dont il est champion des coqs), c’est cette fois un problème physique qui lui joue des tours.

"Ça fait beaucoup… Tu fais bien les choses, et même si je fais toujours mes préparations à fond, celle-ci avait une saveur particulière. Je n’ai vraiment pas triché, je voulais faire un retour à l’image de l’événement, du public et de tout ça, et malheureusement ce n’est pas le cas et tu es écarté de ce truc-là. C’est compliqué à digérer. Forcément, c’est chiant. Après, pour le coup, là, je suis signé. Je suis sur les listes UFC et USADA, je suis un combattant UFC, mais mes nouveaux débuts vont devoir attendre."

Dommage, car l’intéressé était prêt à en découdre à Paris. "Sur le poids, ça se passait super bien. J’avais un kilo d’avance par rapport à d’habitude sur le planning. J’étais vraiment bien là-dessus, vraiment bien dans le camp, où j’ai eu de bonnes sensations très tôt. Je me disais que ça allait être ouf. Et voilà… Je suis très déçu car j’attendais ça depuis un long moment. Ce n’est pas marrant. Je vais me soigner et revenir plus fort mais même si là je te fais des belles phrases, franchement, je ne vais pas mentir, je suis écœuré…"

Frustré, déçu, et comme on peut le comprendre, Lapilus a même un temps hésité à se rendre à l’UFC Paris de peur de mal le vivre en raison de son forfait. Mais il sera bien aux commentaires pour RMC Sport pour vivre une soirée qui aura forcément une saveur en moins pour lui. Après le forfait de Manon Fiorot, l’absence de Cédric Doumbé et un Abdoul Abdouraguimov pas signé alors que beaucoup de fans le réclamaient, la carte de l’UFC Paris connaît un nouveau coup dur. Qui n’empêchera pas le spectacle d’être au rendez-vous entre le combat principal à gros enjeux entre la star nationale de la discipline Ciryl Gane et Tai Tuivasa, le choc Robert Whittaker-Marvin Vettori en deuxième gros rendez-vous de la soirée, un alléchant Charles Jourdain-Nathaniel Wood mais aussi la présence des représentants français Nassourdine Imavov, Benoît Saint-Denis, Fares Ziam et Zarah Fairn.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport