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UFC: la star Khamzat Chimaev retenue en Russie pour la guerre?

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Revenu en Tchétchénie rendre visite à sa famille, Khamzat Chimaev aurait selon un média brésilien vu son passeport être confisqué par les autorités russes qui lui auraient interdit de quitter le territoire en raison de l’effort de guerre pour le conflit en Ukraine. Mais le combattant star de l’UFC a démenti ces rumeurs et annonce retourner en Suède dans deux semaines.

La guerre menée par la Russie en Ukraine va-t-elle avoir des conséquences sur la vie d’une des nouvelles stars de l’UFC? La question a agité le monde du MMA ces dernières heures. Elle concerne Khamzat Chimaev, Suédois d’origine tchétchène invaincu en carrière (12-0) qui a déferlé comme un ouragan sur l’UFC depuis ses débuts dans l’organisation à l’été 2020. Tout est parti ce mardi d’un article sur le site Combate, un média brésilien, qui racontait que le passeport de "Borz" (son surnom) avait été saisi par les autorités russes après son arrivée sur leur sol pour rendre visite à sa famille.

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Elles lui auraient également interdit de quitter le territoire dans le cadre de la conscription pour l’effort de guerre. Une information vite démentie par plusieurs comptes influents sur les réseaux sociaux mais qui pouvait faire sens vu l’actualité du moment en Russie. De quoi pousser le camp du combattant à prendre la parole pour démentir. C’est d’abord son manager, Majdi Shammas, qui lâchait à Brett Okamoto, journaliste spécialisé MMA pour ESPN, que ces rumeurs étaient fausses. S’il confirmait la présence de Chimaev en Russie, Shammas précisait que ce dernier n’avait "aucun problème" pour voyager ou quitter le pays.

Le journaliste américain relayait ensuite une conversation avec le combattant qui expliquait être bien en visite familiale avant de retourner dans deux semaines en Suède, là où il vit et s’entraîne, avec des objectifs simples: "Démarrer un camp d’entraîner, trouver quelqu’un, combattre quelqu’un, défoncer quelqu’un, faire de l’argent". Rassurant pour ses fans et plutôt logique quand on connaît ses liens de proximité avec Ramzan Kadirov, autoritaire dirigeant tchétchène, lui-même proche du chef d’Etat russe Vladimir Poutine.

A son retour au pays fin septembre, après sa victoire express sur Kevin Holland à l’UFC 279, Chimaev avait ainsi vite posté une photo de lui s’entraînant au club Akhmat MMA, fondé par Kadyrov (et touché par des sanctions des autorités américaines tout comme Kadyrov lui-même), avant de voir tourner d’autres clichés quelques jours plus tard sur lesquels on pouvait le voir faire une séance de sparring avec les fils du despote tchétchène. On l’a aussi vu ce mardi accompagner dans le cage son ami Rasul Albaskhanov pour son combat (victorieux) au Absolute Championship Akhmat 146, une organisation elle aussi fondée par Kadyrov comme on peut le deviner dans son appellation (Akhmat est le prénom de son père, ancien dirigeant de la Tchétchénie).

Joyau local des sports de combat, Chimaev n’a pas vraiment le profil à être bloqué dans sa carrière par des décisions de Kadyrov ou Poutine. Mais certains préfèrent attendre de le voir ailleurs que sur le sol russe pour être convaincu de sa liberté. Selon Combate, le combattant UFC aurait ainsi annulé un voyage au Brésil pour l’avant-première d’un film prévue ce jeudi à Rio. Mais a priori, si on en croit le principal intéressé, dont on attend toujours la date et l’adversaire pour le prochain combat qui pourrait se faire chez les moyens (Paulo Costa?) ou chez les welters (Colby Covington?), la raison n’est pas celle avancée par le média brésilien.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport