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UFC Londres: Fares Ziam, une évolution à confirmer

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Un temps coupé par l’UFC après son premier contrat, Fares Ziam avait fait son retour lors du premier UFC Paris, en septembre 2022, avec une performance prouvant une belle amélioration. Près de onze mois plus tard, le combattant français est prêt à la confirmer ce samedi à Londres, où il sera opposé au local et dangereux Jai Herbert (à suivre à partir de 21h sur RMC Sport 2).

Il faut parfois voir son rêve s’échapper pour se réveiller. Demandez donc à Fares Ziam. Après sa défaite sur soumission au premier round contre Terrance McKinney en février 2022, pour le quatrième et dernier combat de son premier contrat à l’UFC signé en août 2019, le Lyonnais voit sa présence dans la plus grande organisation de MMA remise en cause. Avec deux victoires et deux défaites dans une catégorie ultra dense (les légers, -70 kilos), "Smile Killer" n’a pas assez convaincu. "J’ai été coupé", raconte-t-il au micro de RMC Sport. Mais le garçon n’est pas du genre à lâcher l’affaire.

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Ziam vient alors de s’engager avec Ali Abdelaziz, l’un des managers les plus influents de la planète MMA, qui a plus que ses entrées à l’UFC après avoir géré (entre autres) les carrières des stars Khabib Nurmagomedov, Kamaru Usman, Islam Makhachev ou Justin Gaethje. Le patron de l’agence Dominance MMA va faire jouer son influence et trouver un nouveau contrat au combattant français. Direction la première carte de l’histoire de l’UFC à Paris, en septembre dernier. Où il s’avance dans la peau du représentant tricolore qui a le moins la faveur des pronostics face à l’invaincu Michal Figlak, venu de l’organisation Cage Warriors.

Résultat? Après trois rounds où il régale, il s’impose sur décision unanime avant de faire sourire la salle en réclamant au micro "un Pepsi bien frais, chacal!" Avec cette impression laissée aux spécialistes d’un nouveau Ziam, plus à l’aise, plus agressif, mieux dans sa peau dans l’octogone, sensation confirmée par l’intéressé. "Je suis arrivé avec un sentiment de revanche. On est revenu avec plus de hargne. La différence? Je suis plus mature physiquement, déjà, comparé à mes débuts à l’UFC où j’avais vingt-deux ans. Niveau stratégie, je suis meilleur aussi. Je suis moins timide dans la cage."

Près de onze mois plus tard, le Lyonnais revient aux affaires ce samedi soir à Londres pour un combat compliqué face au local Jai Herbert. Mais il compte bien prouver que ses progrès ne valaient pas que pour un combat à domicile. "J’arrive pareil, avec la même hargne. J’aimerais bien mettre un KO. Mon adversaire n’est pas facile mais c’est possible." On lui précise que son rival annonce qu’il va l’éteindre dès la première reprise. La réplique tombe aussi vite. "Il ne va rien faire du tout. C’est moi qui vais le mettre KO au premier round."

Dans les mots comme dans les actes, le Ziam 2.0 affiche une confiance supplémentaire. Comme une assurance de sa capacité à continuer à surprendre la concurrence et ceux qui ne croient pas (encore) assez en lui. Tout en ayant conscience qu’il y a encore du chemin à parcourir pour devenir la meilleure version de lui-même. "Mes points forts? Le striking et ma défense de lutte. J’ai aussi amélioré l’attaque sur ce plan. Mes points faibles? Il faut que je travaille encore mon sol, ma lutte, mon pieds-poings, tout en fait, la globalité, et aussi mon agressivité."

Ambitieux, Ziam vise le Graal de tout combattant UFC: la ceinture. Mais il ne veut pas brûler les étapes. Marche après marche vers le sommet dans une division dont l’actuel champion se nomme Islam Makhachev. "Pour l’instant, je suis dans le top 35 de la catégorie donc j’ai encore des échelons à gravir, comme les stars de la catégorie l’ont fait avant moi, détaille celui qui aime se détendre avec l’apiculture et le surf en dehors des combats. Dans deux-trois ans, je pourrai affronter les gars au top. Une chance pour le titre? Dans trois-quatre ans, je pense."

Avant de rêver plus grand, il faudra climatiser l’O2 Arena de Londres face à Herbert. Pour se faire un peu plus remarquer, une victoire avant la limite ferait du bien. Mais le garçon n’en a plus signé aucune depuis… son dernier combat avant l’UFC en février 2019. Un constat qui lui ressemble bien, finalement, mais qui pourrait évoluer comme il le fait. "J’aimerais bien faire des grosses guerres avec des finishs. Mais c’est vrai que je suis dans le contrôle car c’est dans mon caractère, je ne suis pas quelqu’un de super agressif dans la vie. Je suis dans la gestion et je maîtrise très bien ça, c’est aussi un de mes points forts. Mais il faut aller chercher des finishs."

S’il en obtient un vite contre Herbert, Ziam rêve toujours de pouvoir retrouver le public français pour la deuxième édition de l’UFC Paris, le 2 septembre. Le timing est très court, certes, mais il ne faut jamais dire jamais dans un sport aussi imprévisible que le MMA. "Paris, j’aimerais bien, en tout cas c’était dans les plans avec mon manager. Mais je ne garantis rien, on verra." S’il y parvient et enchaîne, il aura bien mérité une nouvelle boisson rafraîchissante.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport