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UFC Paris 2025: "Je vais bien lui casser la gueule", la sérénité d'Imavov, pas effrayé par les provocations de Borralho

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Nassourdine Imavov aura les honneurs du main-event ce samedi à l'Accor Arena de Paris Bercy face à son challenger, le Brésilien Caio Borralho. Et si son adversaire d'un soir a tenté de le faire dégoupiller en multipliant les provocations, le Français n'a pas prévu de perdre ses nerfs.

Avec votre adversaire Caio Borralho, vous vous êtes lancé ces dernières semaines dans un fight sur les réseaux sociaux, un pranking fight. Avec même une belle ref à Claude Makélélé...

C'est mon équipe qui fait un bon travail, discipliné, à 360. On vend le combat à notre manière.

Il y a quand même une ou deux similitudes entre vous et Caio Borralho. Il a commencé le judo à 6 ans, vous à 9-10 ans. Vous êtes tous les deux des enfants du combat...

Oui, ce qui fait qu'on est tous les deux complets. On fait ça depuis très longtemps et ça va être un bon fight.

Ca vous va, cette comparaison qu'on fait avec le France-Brésil de 1998? Parce que quand certains enfants rêvent de remporter une coupe du monde de football, peut-être un bouclier de Brenus s'ils jouent au rugby, vous depuis le plus jeune âge, c'est la ceinture des trois lettres rouges de l'UFC que vous voulez...

Oui, ça me va très bien. Bien sûr, c'est une responsabilité mais je suis prêt. Aujourd'hui, j'ai de l'expérience et je suis content d'être là.

Caio Borralho dit que si vous vous êtes mis aux réseaux sociaux, c'est grâce à lui....

On a justement choisi ce fight là pour ça, parce qu'on savait que ça allait vendre le combat et qu'il y avait de quoi faire. C'était une réponse pour lui. On est plus fort que toi dans les réseaux et dans la cage.

Quand il dit "il était obligé, forcé de m'affronter", qu'avez-vous à dire par rapport à ça?

Forcé? Non, pas du tout. A l'inverse de lui, nous on sait dire non. Personne ne nous force. Lui par contre, c'est tout le contraire. Il avait même dit qu'on était dur dans les négociations. Parfois, tu as le droit de dire non. Et nous, s'il le faut, on dit non. Cette fois-ci, on a dit oui parce que ça nous intéressait. C'est nous qui voulions ce combat-là à Paris, en main event.

Est-ce que Paris joue un rôle sur ce coup? Est-ce que si c'est pas à Paris, jamais vous n'acceptez?

Bien sûr. Le fait que ce soit un main event à Paris, ça joue un grand rôle.

Vous avez envie de faire plaisir à vos fans?

Exactement, j'ai envie de leur donner ce finish-là que j'ai promis depuis un petit moment. Et c'est le moment.

Il dit que vous êtes une honte pour les Dagestanais, lui qui vient d'un pays qui est extrêmement multiculturel. A votre avis, qu'essaie-t-il de dire? "Ni russe, ni français", qu'est-ce que ça veut dire dans une cage, ça?

Ça ne veut rien dire du tout. C'est un mec qui parle beaucoup. Dès le début, je l'ai dit: il dit de la merde. Et franchement, je m'en fous complètement de ce qu'il raconte. Je pense qu'il veut rentrer dans ma tête je pense qu'il se dit que c'est la seule solution pour me déstabiliser. Mais non franchement: ça rentre par là, ça ressort par là-bas.

Cet entraînement qu'il a été faire au MMA Factory, votre ancienne salle, c'est encore une façon de pranker un petit peu? Est-ce qu'il y a de l'indécence là-dedans?

Non, je pense pas. Un de ses amis s'entraîne là-bas. Je pense qu'il a rejoint son ami là-bas. En tout cas, je m'en fous.

On regarde les stats, c'est hallucinant quand même. Ce gars-là n'a pas perdu depuis une décennie, il n'a pas eu votre année 2024 (trois victoires face à Dolidze, Cannonier, Allen puis une quatrième face à Adesanya début 2025, NDLR), ce sans-faute extraordinaire. Mais en termes d'efficacité de striking, vous vous tenez à pas grand-chose. Qu'est-ce qui va faire la différence samedi soir?

Ca va être le cœur, l'envie de gagner, la détermination. Et ça va faire une grosse différence.

Avec cette idée de faire un tournoi à 4 avec De Ridder, Fluffy Hernandez et Caio Borralho pour obtenir un title shot contre Khamzat Chimaev, est-ce que Dana White est en train d'essayer de vous pousser tous à obtenir un finish, quelque chose de marquant?

Oui, je pense que c'est ça, il essaie de rendre le truc intéressant. Mais je pense que c'est plus en cas de victoire de Caio. Si c'est Caio qui gagne, il se dit qu'il y aura tournoi. Mais si c'est moi, il n'y aura aucune question.

Vous trouvez que les Fighting Nerds essaient de faire les employés modèles de l'UFC?

Oui, ils essaient, ils font les lécheurs, ils disent oui à tout. "Vous voulez un back-up? OK je le fais" (Caio Borralho était back-up pour le combat Du Plessis-Chimaev pour la ceinture en août dernier, NDLR). Mais ils savent très bien que ce n'est pas une bonne idée de faire le voyage, de faire le poids en sachant que les deux combattants étaient en forme.

Quand on lui a dit que ce combat opposait un excellent grappler (Borralho) à un striker de classe mondiale (Imavov), Caio a répondu qu'il y avait un grappler de classe mondiale contre un striker de classe mondiale. Quel est votre point de vue?

Oui, ça peut être ça. Après je ne pense pas que Caio soit l'élite au sol. Je pense qu'il est bon mais pas plus que ça. Après, s'il se considère comme ça, c'est bien.

Les Fighting Nerds sont persuadés que vous allez être pris par un sentiment d'urgence, avec cette idée de vouloir finir à tout prix et que ça va vous faire commettre des erreurs...

Non, je vais commencer le combat comme d'habitude. Comme je l'ai dit, j'ai beaucoup d'expérience aujourd'hui. Oui, bien sûr, il y a le finish quelque part dans ma tête, mais je vais être très méthodique et très posé.

Qu'est-ce qu'on va voir aux alentours de 23h50-00h, avec cette foule qui a beaucoup d'attentes à l'Accor Arena samedi soir?

Des étincelles.

On sent que vous n'avez jamais été aussi posé, alors que ça fait cinq ou six ans qu'on vous suit. Est-ce que vous aussi vous avez l'impression d'être vraiment ancré, d'être chez vous, à la maison?

Bien sûr. Je suis content d'être là, c'est un honneur. Et le travail porte ses fruits. Depuis le début, je travaille dur pour ça et je suis là. Je suis très content.

On a quand même un mec en face ce matin qui nous a dit "Je suis plus français que lui". A quoi il joue?

Je ne sais pas à quoi il joue, franchement depuis le début il parle beaucoup. Mais dans la cage, tout ça c'est de la poussière, c'est une poubelle. Dans la cage, ce sera lui et moi et je vais bien lui casser la gueule.

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