UFC Paris: pourquoi Spivac est un bon adversaire pour Gane

Beaucoup rêvaient d’un autre homme au même prénom. Mais celui qu’on nous propose va aussi offrir un combat très intéressant. Comme l’an dernier, Ciryl Gane sera la tête d’affiche de la deuxième édition de l’UFC Paris, le 2 septembre à l’Accor Arena de Bercy, avec un main event face à Serghei Spivac officialisé ces dernières heures par Dana White. Numéro 1 du classement des challenger des lourds de l’organisation reine du MMA, "Bon Gamin" va tenter de rebondir devant les siens contre le numéro 8 après sa défaite pour le titre en deux minutes contre Jon Jones début mars. Un combat plus que logique quand on suit l’actualité de la catégorie.
>> Vivez toutes les soirées UFC avec les offres RMC Sport
Pour le camp Gane (11-2, 33 ans), l’adversaire idéal pour rester le mieux placé possible dans la discussion pour le titre se nommait Sergei Pavlovich, numéro 2 du classement et nouvel épouvantail des lourds avec six victoires de suite sur des KO/TKO au premier round. Mais selon nos informations, le Russe a très vite écarté l’idée de venir affronter le Français chez lui après sa victoire express sur Curtis Blaydes. Idéalement placé pour avoir une chance pour la ceinture, il préfère attendre. Le champion, Jones, doit a priori affronter l’ancien roi de la catégorie, Stipe Miocic, dans les prochains mois (on parlait de novembre au Madison Square Garden de New York).
Mais les dernières rumeurs évoquent un Miocic plus ou moins porté disparu et la possibilité de voir l’UFC mettre directement Pavlovich face à Jones avant la fin de l’année. Le Russe peut également accepter d’être le remplaçant officiel dans l’éventuel choc Jones-Miocic s’il se matérialise. Pavlovich écarté de l’équation, la logique arrivait vite à Spivac. Numéro 3 du classement, Miocic affrontera Gane ou rien. Le quatrième, Curtis Blaydes, aurait été une possibilité intéressante avec son profil de lutteur mais l’UFC a préféré le mettre face à la nouvelle sensation brésilienne des lourds, Jailton Almeida (numéro 9), début novembre à Sao Paulo dans l’affiche principale d’une UFC Fight Night.
Le numéro 5, Tom Aspinall, fera son retour dans la cage après un an d’absence suite à une grave blessure à la jambe le 22 juillet à Londres face à Marcin Tybura (numéro 10). Les numéros 6 et 7, Tai Tuivasa et Alexander Volkov, ont déjà été battus par Gane, respectivement à Paris en septembre 2022 et à Las Vegas en juin 2021. On finissait donc par arriver au numéro 8, Spivac (16-3, 28 ans), avec un profil parfait pour ce choc. Alors qu’il reste sur trois victoires de rang depuis sa défaite contre Aspinall en septembre 2021, Greg Hardy, Augusto Sakai et Derrick Lewis, tous terminés maximum au deuxième round, le Moldave obtient une chance de faire un énorme bond en avant pour se rapprocher du titre s’il parvient à battre Gane chez lui. Et "Bon Gamin" va pouvoir se tester.
Passé par le sambo et spécialiste de la lutte et du grappling, avec 5,05 takedowns réussis toutes les quinze minutes, souvent efficace sur des projections façon judo, "The Polar Bear" (surnom de Spivac) base son style sur ce qui a manqué à Gane contre Jones. Il lutte, encore et encore, à l’image des six takedowns passés à Lewis en à peine trois minutes en février dernier, et "grinde" ses adversaires dès qu’il le peut en faisant tout pour rester dans ce compartiment du jeu. Une caractéristique aidée par son développement corporel avec un combattant passé de 105 kilos lors de son deuxième combat UFC face à Tuivasa en octobre 2019 à 115 contre Lewis. De quoi en apprendre beaucoup sur les progrès de Gane dans ce domaine après le travail effectué depuis mars.
Debout, par contre, le Français possède une maîtrise du striking et du jeu de jambes qui vont forcément poser beaucoup de problèmes à Spivac. "Bon Gamin" arrivera-t-il à aller chercher la victoire comme ça ou devra-t-il aller au sol et si oui parviendra-t-il à s’en sortir? On a déjà hâte d’avoir la réponse. L’affiche, enfin, est une promesse de spectacle pour le public parisien. Sur ses seize victoires, Spivac affiche quatorze succès avant la limite, dont dix avant la fin de la première reprise. Ça s’annonce déjà bouillant le 2 septembre. Et ce n’est que le premier combat officialisé sur cette deuxième carte française de l’histoire de l’UFC.