UFC: Une rivalité folle, une superstar à la maison, un talent précoce, pourquoi il ne faut pas rater l'UFC 287

Parce que Pereira-Adesanya est une rivalité dingue
Trois défaites, deux en kickboxing, un en MMA, alors qu’il peut légitimement revendiquer d’avoir dominé les trois combats… Aucun doute: Alex Pereira est bien le meilleur ennemi d’Israel Adesanya. Son cauchemar sportif. Contre qui il va tenter de basculer enfin du bon côté à Miami. Cinq mois après avoir abandonné son titre des moyens au Brésilien lors de l’UFC 281, le Nigérian naturalisé néo-zélandais retrouve "Poatan", désormais champion, pour récupérer son trône. Si l’on s’en tient au premier combat de MMA en novembre, "The Last Stylebender" a les armes pour atteindre son but et chasser les fantômes du passé.
Plus complet, plus technique sur les phases de grappling ou de lutte, Adesanya a de quoi dominer le combat comme il l’a fait au Madison Square Garden. Reste à savoir s’il pourra éviter le coup qui change tout, ce qui n’avait pas été le cas à New York, où un mauvais coup de pied lui avait fait perdre en mobilité et avait permis à Pereira de le terminer contre la cage. Reste aussi à savoir si les trois défaites du passé vont jouer psychologiquement contre l’ancien champion, qui craint forcément la foudre dans les poings du nouveau roi des moyens. Cette rivalité unique en son genre va sans doute se conclure en Floride. Avec un 4-0 pour Pereira qui le gravera à jamais dans les mauvais rêves d’Adesanya ou une rédemption pour ce dernier face à l’obstacle qu’il n’a jamais su franchir jusque-là. Quoi qu’il arrive, il y aura de l’émotion et du spectacle.
Parce qu’on va voir Masvidal combattre à Miami
Il n’a jamais été sacré à l’UFC et ne sera jamais dans la discussion sur le GOAT (le plus grand de tous les temps) de la discipline. Mais quel personnage… Champion "BMF", un titre officieux donné au vainqueur de son combat contre Nate Diaz en novembre 2019, Jorge Masvidal est une des plus grosses stars de l’UFC depuis une année 2019 qui l’a propulsé vers les sommets de la popularité derrière son KO record infligé à Ben Askren en cinq secondes sur un coup de genou à jamais gravé dans l’histoire de l’UFC. Malgré trois défaites de rang, dont deux contre le champion de l’époque Kamaru Usman, "Gamebred" garde un nom assez puissant pour rester dans la discussion chez les welters.
Une victoire sur le Brésilien Gilbert Burns, cinquième du classement de la catégorie, rapprocherait "Street Jesus" son autre surnom) d’une nouvelle chance pour le titre, surtout quand on connaît son passif (bagarre dans les coulisses d’un événement en 2019) avec l’actuel détenteur de la ceinture Leon Edwards. L’homme qui n’a gagné qu’un seul combat hors année 2019 depuis 2016 (!) n’est pas favori, loin de là, mais sa capacité à éteindre la lumière adverse sera dangereuse pour "Durinho", qui compte aussi se rapprocher du Graal avec un succès. Un choc qui devrait donner du spectacle. Tout comme l’entrée de Masvidal. A Miami, sa ville, l’Américain d’origine cubaine qui annonce qu'il réfléchira à la retraite en cas de défaite sera en terrain conquis et devrait nous offrir un moment à faire frissonner même les moins émotifs quand il se rendra vers la cage sous les hourras.
Parce que Rosas Jr est un phénomène de précocité
A son âge, ses camarades cherchent encore souvent de quoi leur avenir sera fait. Pour lui, les choses sont claires. Ce sera le combat dans une cage. En quête d’éternité sportive. Signé avant même sa majorité suite à ses performances dans les Dana White’s Contender Series, Raul Rosas Jr est devenu à 18 ans le plus jeune combattant de l’histoire de l’UFC lorsqu’il a battu Jay Perrin sur soumission au premier round en décembre à Las Vegas sur la carte de l’UFC282. L’Américain spécialiste du sol – cinq soumissions sur ses sept victoires en carrière pro, contre zéro défaite – a un objectif simple: marquer encore plus l’histoire en devenant le plus jeune champion jamais sacré à l’UFC devant Jon Jones et son couronnement à 23 ans et 8 mois.
Dans une catégorie très dense qui ne manque pas de sacrés clients, les coqs, la mission s’annonce compliquée pour celui qui devra encore prouver avant d’intégrer le top 15 des challengers. Mais il a le talent pour monter assez vite si l’UFC ne lui met pas trop de galères dans les pattes trop vite. Sa quête des sommets se poursuit à Miami et l’UFC 287, où il fera sa première sur la carte principale d’un événement numéroté – les plus importants du calendrier de l’organisation mastodonte du MMA – face à son compatriote Christian Rodriguez. Une occasion pour le public de mieux découvrir celui qui pourrait être un des visages de l’UFC dans les années à venir si sa progression continue dans le bon sens.