UTMB 2025: coup dur pour le favori François D'Haene, contraint à l'abandon au milieu de la nuit

François D'Haene devra attendre pour une nouvelle victoire dans l'UTMB. Le quadruple vainqueur de l'épreuve (2012, 2014, 2017 et 2021) n'ira pas au bout de l'édition 2025, en raison d'un abandon nocturne. Ce samedi matin, après une nuit marquée par d'importantes intempéries, le Britannique Tom Evans faisait la course en tête de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB).
D'Haene était diminué ces derniers jours
Au ravitaillement de La Fouly, peu après 6 heures du matin, Evans, 33 ans, avait quelques minutes d'avance seulement sur l'Américain Ben Dhiman et le Français Théo Detienne. Les leaders avaient encore une soixantaine de kilomètres à parcourir.
Figurant parmi les favoris, le coureur français François D'Haene a abandonné au beau milieu de la nuit après 7h35 de course, juste avant cette zone située au coeur de la vallée d'Aoste. "Une douleur à la jambe droite apparue ces derniers jours avait contraint François à se présenter diminué sur la ligne de départ vendredi soir (...) les douleurs à l'effort étaient trop fortes pour aller au bout", a indiqué son équipe, dans un message sur son compte Instagram.
La météo complique la course
D'Haene, 39 ans, détient le record du nombre de victoires pour un homme, à égalité avec l'Espagnol Kilian Jornet. Les conditions météorologiques difficiles sur le tracé ont poussé les organisateurs à raccourcir légèrement le parcours. Les plus rapides sont attendus vers 13h30 à Chamonix.
Chez les femmes, la grande favorite Courtney Dauwalter avait repris le dessus sur la Française Camille Bruyas et la Néo-Zélandaise Ruth Croft. Partis la veille de Chamonix à 17h45 pour une boucle autour du Mont-Blanc entre la France, l'Italie et la Suisse, les 2.300 coureurs ont subi des averses quasiment toute la soirée, les forçant à évoluer dans la boue et le froid.
"On revient de l'enfer", a raconté à l'AFP au petit matin Loïc Muller, 34 ans, qui participe pour la première fois à l'épreuve reine des courses en montagne. "Le col du Bonhomme, c'était pluie, neige, pluie, boue, on est tous tombés au moins une fois", a-t-il ajouté depuis le point de ravitaillement du Lac Combal, à 70 km du départ. Venu d'Orange, il pouvait enfin éteindre sa lampe frontale et quitter sa cape de pluie avant de se diriger vers Courmayeur.