UTMB 2025: grand vainqueur à Chamonix, Tom Evans salue la météo "très britannique"

Au terme de plus de 170 kilomètres et 10.000 mètres de dénivelé dans des conditions dantesques, Tom Evans s’est imposé samedi à Chamonix lors de la 22e édition de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Entre pluie glaciale, neige nocturne et rares éclaircies, le Britannique a trouvé dans cette météo hostile un terrain à sa mesure pour remporter la plus prestigieuse des courses de trail.

Dans la nuit chamoniarde, battue par la pluie et le froid, Tom Evans a démontré qu’il avait l’endurance et la résilience pour écrire son nom au palmarès de l’Ultra Trail du Mont Blanc. Déjà troisième en 2022, le Londonien avait connu deux abandons sur l’épreuve, laissant planer le doute sur sa capacité à aller au bout. Cette fois, il n’a pas flanché, au contraire. "C’était la chose la plus difficile que j’aie jamais faite. La course t’envoyait tout dans la figure", a-t-il confié après son arrivée, fatigué mais rayonnant. "Nous avons eu droit à une météo très britannique: de la neige, de la pluie et un peu de chaleur à la fin... un peu de tout. C'était une journée spectaculaire, il a fallu vraiment s'accrocher."

Une palette de compétences

Au-delà de sa performance physique, Evans a su tirer profit des conditions extrêmes. Neige, boue, pluie continue, alternance de chaleur et de froid : l’édition 2025 a rappelé que l’UTMB est une épreuve totale. "Le trail nécessite de posséder une grande panoplie de compétences", expliquait le Britannique. "Savoir courir vite, marcher dans la boue, gérer la pluie, c’est tout cela qui fait la différence." En s’appuyant sur sa polyvalence et une gestion millimétrée, Toms Evans a dompté les éléments comme personne.

La revanche d’un coureur persévérant

Cette victoire, le capitaine de corps des Welsh Guards la savoure d’autant plus qu’elle arrive après plusieurs désillusions. Deux abandons successifs avaient égratigné son ambition, mais le Britannique a su transformer ses échecs en apprentissages. "On ne peut pas vraiment échouer, on apprend de ses erreurs. Cela peut prendre une ou deux tentatives, mais à un moment on y arrive", confie-t-il. Son UTMB 2025 restera comme la consécration d’un coureur tenace, capable de franchir ses propres limites pour atteindre le sommet de son sport.

Maxence Mullié avec AFP