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Coupe Davis : comment les Suisses gèrent l’avant-finale

Stanislas Wawrinka et Roger Federer

Stanislas Wawrinka et Roger Federer - AFP

Pendant que les joueurs de l’équipe de France sont regroupés pour un stage à Bordeaux, Roger Federer et Stanislas Wawrinka terminent leur saison individuelle au Masters de Londres. Une préparation pour la finale de la Coupe Davis (21- 23 novembre à Lille) opposée à celle des Bleus, mais dont les Suisses semblent parfaitement s’accommoder.

D’un côté le cadre bucolique et tranquille de Primrose, club huppé de Bordeaux. De l’autre, l’excitation et les flashs de l’O2 Arena de Londres. Difficile de faire plus grand écart et pourtant, Français et Suisses préparent le même objectif : la finale de la Coupe Davis, du 21 au 23 novembre à Lille. Pendant qu’Arnaud Clément a presque toutes ses troupes à disposition pour un stage de préparation en terre girondine (seul manque Julien Benneteau, qualifié pour les demi-finales du double du Masters aux côtés d’Edouard Roger-Vasselin), Severin Lüthi voit ses deux meilleurs joueurs s’escrimer au Masters. Et sans la présence du capitaine suisse à Londres, il serait même difficile d’imaginer que les Helvètes préparent le grand rendez-vous lillois.

Entre deux matchs, Roger Federer et Stanislas Wawrinka n’élaborent d’ailleurs pas vraiment leur plan d’attaque pour contrer les Français. A vrai dire, c’est à peine s’ils se croisent. A l’O2 Arena, ils possèdent chacun leur vestiaire personnel, avec code d’accès à l’entrée, et restent avec leur clan (Federer est avec Stefan Edberg, Wawrinka avec Magnus Norman). Et quand Federer est « off », il préfère rester dans le centre de la capitale anglaise pour s’entraîner tranquillement sur les courts du Queen’s, dans les quartiers chics, avant de profiter de ses quatre enfants, qui l’accompagnent depuis le Masters 1000 de Paris-Bercy. 

Les objectifs personnels avant tout

L’impression donnée par les Suisses est qu’ils ne sont, pour le moment, focalisés que sur leurs objectifs personnels. Et qu’ils comptent bien le rester le plus longtemps possible. Qualifié pour les demi-finales avec trois victoires en trois matchs, sans perdre le moindre set, Federer veut gagner le Masters pour la septième fois de sa carrière. S’il y parvient, cela le mettrait en bonne position pour récupérer la place de n°1 mondial en cas de victoire lors du prochain Open d’Australie. Un objectif que l’homme aux 17 titres du Grand Chelem a clairement annoncé.

Wawrinka, lui, veut protéger sa place de n°4 mondial, importante pour la répartition des têtes de série à Melbourne. « Bien sûr, ils se côtoient, se voient, tempère toutefois Marc Rosset, capitaine de l’équipe suisse entre 2002 et 2005. C’est la même préparation que tout au long de cette année. Ils vont arriver tard, s’entraîner, jouer les matches. Ce Masters ne change rien. »

A un petit détail près tout de même. Pendant que les Français se réadaptent à la terre battue, les stars suisses sont encore en indoor. Mais là encore, pas d’inquiétude selon Marc Rosset : « Ça ne me pose aucun problème. Roger, une fois en Coupe Davis en Roumanie, il avait gagné l’Open d’Australie, il avait voyagé 24 heures, il était arrivé le mercredi matin en Coupe Davis, il avait joué deux heures sur terre battue, il avait gagné trois points et il m’avait demandé la permission le dimanche soir de rentrer se reposer à la maison. Je lui avais dit : "Casse-toi !" Ce n’est pas l’adaptation de Roger qui me fait avoir des soucis. » Avec Federer, les surprises sont rarement mauvaises.

AA avec ES