Dominguez : "Aucune équipe ne peut laisser passer le point du double"

Patrice Dominguez - -
« On a été déçu non pas par Jo-Wilfried Tsonga, mais par la qualité de son jeu, qui n’était pas au rendez-vous de ce qu’il espérait et de ce qu’espérait l’équipe de France. C’est notre leader depuis des années et on se disait qu’il allait nous faire un match énorme en ouverture. Il est un peu passé à côté. Wawrinka a sorti un grand match et Jo a eu cette incapacité à aller chercher le public. Je me suis demandé si on était devant un public français… Il était glacé, refroidi par la prestation de Jo. C’était aussi une déception pour ce public, dont l’attitude a changé dès le début de la rencontre de Gaël Monfils, qui était un vrai match de Coupe Davis. On est rassuré d’avoir vu ça.
Aujourd’hui, les numéros 2 ont été meilleurs que les numéros 1. Dimanche, cette rencontre peut se jouer dans le match entre les numéros 2. Donc aucune équipe ne peut laisser passer le point du double. Ce soir, il y a deux problèmes. Les Suisses ont un problème Federer. Ce n’est pas le capitaine qui prendra la décision. C’est Roger qui décidera, une heure avant, s’il joue le double ou pas. Personne d’autre n’osera donner son avis.
« Il faut remonter le moral de Jo »
L’autre souci, qu’on a nous, c’est d’avoir aussi le choix. On peut aligner une équipe qui a gagné une médaille aux JO et a l’habitude de très bien jouer ensemble, Gasquet-Benneteau. Mais c’est une finale de Coupe Davis. Il faut être sûr que Benneteau, qui a moins d’expérience, tiendra le choc. Il y a aussi d’autres choix possibles. Et puis, il faut remonter le moral de Jo. C’est le principal boulot des Bleus ce vendredi soir : ne pas le laisser ruminer.
Est-ce que Tsonga a récupéré psychologiquement ? Est-ce que Benneteau, qui a moins d’expérience des grands rendez-vous, ne va pas ressentir la pression d’une finale de Coupe Davis ? Est-ce que Gasquet peut être le leader dont on a besoin pour gagner le double ? Tout cela doit ruminer dans la tête d’Arnaud. Il va parler à chacun des joueurs car c’est toujours une décision collective. Côté suisse, il y a aussi beaucoup d’incertitudes. Est-ce qu’ils vont réserver Federer pour le simple de dimanche ? C’est possible. »