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Nadal remet les pendules à l'heure

Rafael Nadal

Rafael Nadal - -

Comme à Monte-Carlo il y a un mois, Rafael Nadal n’a pas laissé un set au numéro un mondial Novak Djokovic en finale (7-5, 6-3). L’Espagnol est redevenu le roi de la terre, à six jours du début de Roland-Garros.

Il ne pensait peut-être pas convertir sa première balle de match aussi facilement. Comme un cadeau du ciel, l’ultime double-faute de Novak Djokovic a permis à Rafael Nadal d’obtenir son sixième titre à Rome lundi. Tel un empereur, l’Espagnol, qui a repris au passage la deuxième place mondiale à Roger Federer, a régné sans partage sur ce tournoi dans lequel il n’aura pas concédé un seul set.

Après Monte-Carlo et Barcelone, Rafa a remporté son troisième titre consécutif sur « vraie » terre battue, comme au temps de sa splendeur en 2010 lorsqu’il était imbattable sur ocre. Mieux, il a pris sa revanche sur le Serbe qui l’avait battu (6-4, 6-4) un an auparavant au Foro Italico. Un deuxième succès face au numéro 1 mondial après Monte-Carlo il y a un mois, qui lui permet d’aborder Roland-Garros avec le plein de confiance. Oublié, donc, le complexe d’infériorité né après ses deux finales perdues à Madrid et à Rome en 2011. Le Majorquin est redevenu le maître sur terre battue. Ces derniers mois, Nadal a travaillé pour développer un tennis plus offensif, ce qui lui permet de ne plus cogiter. Et même s’il s’est incliné contre Djokovic lors d’un match épique à l’Open d’Australie, il a repris ses droits sur sa surface de prédilection.

Nadal, l’homme de tous les records

Lundi, au lendemain d’une journée interminable où les deux joueurs n’auront pas pu fouler le terrain en raison de la pluie, le gaucher a livré un nouveau match titanesque face au « Djoker » qui a fini par craquer. Auteur de 41 fautes directes contre 21 seulement pour Nadal, le n°1 mondial s’est trop souvent agacé tandis que son adversaire, imperturbable, s’est mué en rouleau compresseur et a fini par venir à bout de Djokovic, comme en 2007 et 2009. « Le match a été très serré. Si tu ne saisis pas les rares occasions contre Nadal, tu ne peux pas t’en sortir, a analysé le Serbe. J’ai commis beaucoup de fautes, ce qui ne doit jamais arriver contre un tel joueur».

Avec ce succès, l’ancien numéro 1 mondial s’est octroyé son 21e titre en Masters 1000, un record absolu depuis la création de cette catégorie de tournoi en 1990. Il s’impose surtout comme le grandissime favori à six jours du début des Internationaux de France. Djokovic, dont l’objectif principal cette saison est de soulever la Coupe des Mousquetaires Porte d’Auteuil, sait qu’il lui faudra rendre une feuille de match parfaite s’il veut contourner l’obstacle Nadal. Il dit « être confiant ». Empêcher l’Espagnol d’entrer dans la légende avec un septième titre à Paris relèverait tout de même de l’exploit.

Sylvie Marchal