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Qui arrêtera Djokovic ?

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Vainqueur de son quatrième tournoi de l’année ce dimanche à Miami, Novak Djokovic a non seulement dompté Rafael Nadal au terme d’un match époustouflant (4-6, 6-3, 7-6), mais il s’est encore affirmé comme un numéro 1 mondial potentiel.

Novak Djokovic peut laisser tomber sa casquette et sa raquette. Sous un soleil et plomb et au terme d’une rencontre marathon de 3h21, le Serbe s’est imposé en trois manches (4-6, 6-3, 7-6) contre Rafael Nadal. Pour la deuxième fois après son sacre de 2007, le numéro 2 mondial enlève le deuxième Masters 1000 américain. Surtout, il confirme être le grand bonhomme de ce début de saison avec quatre tournois à son actif (l’Open d’Australie, Dubaï, Indian Wells et donc Miami). Le voilà qui enchaîne sur une 24e victoire de rang depuis ce début d’année, juste derrière Lendl (25 en 1985), mais encore loin de McEnroe (39 en 1984).

« Ça a été très serré. C’est l’une des plus belles finales que j’ai eu à jouer de ma vie, lâchait celui qui compte désormais 22 titres à son actif. C’est un plaisir et un honneur d’avoir eu à jouer cette rencontre contre mon ami et ce formidable joueur qu’est Rafael. » Djokovic est par ailleurs le premier à réaliser le triplé Australie-Indian Wells-Miami depuis Roger Federer en 2006. A 23 ans, le récent vainqueur de la Coupe Davis s’affirme comme un potentiel numéro 1 mondial. D’autant qu’il s’impose de plus en plus souvent contre le duo Federer-Nadal, jusqu’alors indéboulonnables. En 2011, il compte trois victoires en trois matchs contre Federer et deux succès contre Nadal en autant de rencontres.

Rendez-vous à Monte-Carlo

Mais cette supportrice avait parfaitement raison en hissant sa pancarte : « Nadal or Djokovic, you are both winners » (Nadal ou Djokovic, vous êtes tous les deux les vainqueurs). Tout simplement parce que les deux hommes ont offert un véritable récital. Mais là où Nadal épuisait ses adversaires, il semble être tombé sur plus fort dans le domaine physique. « Lorsque les matchs étaient difficiles, c’était en général Nadal qui s’imposait, note justement Patrice Dominguez, l’ex-DTN français. Il est cette fois tombé contre plus fort que lui dans ce domaine. On disait que Djokovic avait fait des progrès sur le plan psychologique et qu’il était le plus fort du circuit. Il l’a prouvé, malgré un match mal embarqué. Il a su ne pas s’affoler et refaire son retard et à la fin du match, c’était le plus costaud. »

Place maintenant à la saison sur terre battue avec le tournoi de Monte-Carlo dès dimanche prochain. Face à Nadal, il ne compte aucune victoire pour neuf défaites sur cette surface. On en saura alors un peu plus sur ses futures ambitions…

P.Ta.