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Open d'Australie: "Ça peut parfois te toucher", Bonzi déplore le cyberharcèlement et les insultes des parieurs mécontents

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Éliminé ca samedi au troisième tour de l'Open d'Australie par Alex De Minaur, Benjamin Bonzi est revenu sur la pression psychologique subie sur les réseaux sociaux. Cible d'insultes de la part de parieurs mécontents, le 48e joueur mondial espère que les mentalités vont changer.

La belle aventure de Benjamin Bonzi à Melbourne a pris fin ce samedi, lors du troisième tour face à Alex De Minaur (7-6, 6-2, 6-1). Auteur d'un petit exploit au tour précédent face à l'Espagnol Pablo Carreno Busta, le 48e mondial, qui jouait pour la première fois de sa carrière à 26 ans un troisième tour de tournoi du Grand Chelem, a résisté jusqu'au tie break du premier set qu'il a perdu sans marquer le moindre point.

Si le natif de Nîmes pourrait se satisfaire de son parcours à l'Open d'Australie, certains parieurs bien énervés ont exprimé leur colère derrière leur écran. Et ce n'est pas la première fois concernant Benjamin Bonzi, qui reçoit "de nombreuses insultes" sur les réseaux sociaux, comme il l'a confié après son match.

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"Des trucs bien mignons"

"Ça fait partie des mauvais côtés des paris sportifs, d'avoir de la popularité et être exposé. Il faut réussir à se détacher de ça, ne pas se faire assommer par tout ce qu'on peut recevoir, a-t-il rappelé après son élimination au troisième tour du premier Grand Chelem de la saison. Il faut rester concentré sur l'essentiel et réussir à se dire que ces gens-là ne comptent pas. On est humain, on n'est pas des robots. Quand tu reçois des messages, ça te fait chi**, mais c'est souvent dans les réactions à chaud. Quand tu es frustré d'avoir perdu et que les émotions ne sont pas très positives à la base, ça peut parfois te toucher plus que d'autres. Mais une fois que quelques heures sont passées, ça ne déteint pas."

Masqués derrière des pseudos, ces parieurs furieux d'avoir perdu "à cause" d'un joueur le font savoir, et ne prennent pas de pincettes. "Ce sont des insultes sur ta famille, comme 'va niquer tes morts', 'j'espère que tu vas te casser les deux jambes'... Des trucs bien mignons, en anglais, en italien, en français, dans toutes les langues", souligne le tennisman de 26 ans. S'il n'est pas "un spécialiste" de la question, Benjamin Bonzi espère que les mentalités vont changer. "Est-ce qu'imposer une identité sur internet ne serait pas un début ?" Ce pourrait être un premier pas.

AS, avec Eric Salliot