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Open d'Australie: Monfils plus fort que "la douleur"

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Vainqueur d’Andrey Kuznetsov, Gaël Monfils accède aux quarts de finale de l’Open d’Australie pour la première fois de sa carrière. Avec une blessure au doigt, causée par un plongeon en plein deuxième set, qui pourrait l'handicaper face à Milos Raonic.

Gaël Monfils, êtes-vous satisfait du contenu de votre match ?

Pas un grand tennis mais j’ai essayé d’être solide, de le faire jouer un maximum de coups. Ce n’est jamais simple : il tapait très fort des deux côtés, il distribuait bien. J’avais du mal à lui rentrer dedans. Mais j’étais solide aux bons moments.

Sur le papier, vous étiez favori. Comment avez-vous abordé ce match ?

Comme les autres matches. J’étais bien, un peu nerveux forcément mais quand on arrive sur le terrain, on oublie ce côté favori. On essaie de jouer son jeu, c’est surtout d’essayer à contrer son jeu. A chaque fois, on a la petite peur de ne pas arriver à trouver la solution. Aujourd’hui, je m’en sors encore une fois très justement mais je suis content d’avoir trouvé cette solution.

Après votre "plongeon", avez-vous eu peur pour votre doigt ?

Oui, je me suis fait mal. En fait je suis retombé et ma raquette est tombée sur mon doigt. J’ai une entaille assez profonde. D’ailleurs ils ont hésité à me mettre des points. C’est surtout que j’ai un bel hématome, mon doigt va bien gonfler. On a eu peur que je me sois cassé le doigt. Il n’y a pas pas de lésion, pas de fracture. Avec la compression, la glace, ça ira mieux normalement dans quelques jours.

Vous avez donné l’impression de ne pas avoir mal…

J’ai fait semblant d’aller bien : le jeu d’après, je servais à 217 km/h et j’avais un mal de chien ! (rires) Je l’ai payé juste après. Ce n’était pas facile en fin de deuxième set. Et ça tombait mal parce que je sentais que je commençais à reprendre le dessus sur lui. Mais après ça allait. Il faut jouer avec la douleur. Mais ça allait de mieux en mieux.

Soyons honnêtes : ce plongeon n’était-il pas inutile ?

Ce que je dis à chaque fois, c’est que je ne me rends pas compte. C’est dans l’action… Honnêtement, à chaque fois que je plonge, je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de dingue : je suis à contrepied et je prends juste mon élan pour la taper. Ce n’est pas quelque chose que je cherche à faire, c’est juste que j’ai envie de remettre la balle dans le terrain.

Est-un une pression supplémentaire d’aborder votre premier quart à Melbourne ?

Je suis dans mon tournoi, chaque match est important. Je suis content d’avoir gagné celui-ci : j’ai déjà ma tête sur le prochain. Et il va être costaud. Je ne vais pas m’arrêter là comme ça.

E.S à Melbourne