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Benneteau : "Monfils n’est pas un enfant gâté"

Julien Benneteau

Julien Benneteau - AFP

Membre de la Dream Team RMC Sport le temps de Roland-Garros, Julien Benneteau revient sur l’élimination d’un Gaël Monfils face à Roger Federer en 8e de finale ce lundi. Le Français qui a expliqué avoir été victime d’un rhume suite à un coup de froid attrapé la veille.

« Gaël Monfils est honnête. Il ne cherche pas d’excuses. Ce sont des propos qu’il faut prendre dans leur globalité. Ce n’est pas uniquement ce détail de ne pas mettre de sweat après le match. Il s’aperçoit année après année qu’il est capable de faire des exploits, des one-shots en Coupe Davis. Mais pour aller chercher un Grand Chelem, il faut être super bon pendant 15 jours, battre deux ou trois mecs monstrueux et c'est compliqué.

Qu’il ait un talent incroyable et que, de temps en temps, on se dise : "Merde il peut faire mieux", je suis d’accord et je pense qu’il en prend conscience. S’il ne le fait pas, ce n’est pas parce que c’est un enfant gâté. Gaël ne joue pas à la starlette. C’est le dernier à avoir le cigare ou à se prendre pour un autre. Il s’apercevra peut-être qu’il est passé à côté de certaines grandes choses. Mais il faut arrêter de croire et d’attendre qu’à chaque fois que les Français jouent Nadal, Djoko ou Federer, ils doivent gagner. Les mecs sont monstrueux. 

Dans le professionnalisme, deux mecs sont monstrueux : Djoko et Murray »

Dans le professionnalisme, deux mecs sont monstrueux, Djoko et Murray. Nadal, vous le voyez manger à table le midi, vous pouvez voir des frites dans son assiette, du Coca, comme Federer. Par contre les deux autres, Djoko et Murray, c’est monstrueux. Dans tous les domaines : physique, diététique, médecin, kiné, il n’y a pas un écart. C’est une des clefs de leur réussite.

Gaël n’a pas fait le fanfaron hier soir (le Français est revenu à un set partout avant l’interruption). Mais il a arrêté le match trop tôt. Avec Roger, ils sont partis du principe que le match ne pourrait pas se terminer. Gaël ne doit jamais dire : "On arrête". Il doit dire : "On continue un set !" Gaël vient d’égaliser. Dans ces conditions, il est impossible à déborder. Il ne faisait plus une faute, il était bouillant. Le public était chaud, il aurait dû continuer. »