Del Potro mate Nadal

Battu par Juan Martin Del Potro, l'Espagnol s'arrête au stade des demi-finales de l'US Open, à New-York. - -
« Je suis désolé… » Dans un sourire, Juan-Martin Del Potro demande des excuses au public du court Arthur-Ashe. En battant Rafael Nadal en trois sets secs, il vient de le priver les New-Yorkais de la finale dont ils rêvaient entre l’Espagnol et Roger Federer (le Suisse dispute sa demi-finale dans la nuit de dimanche à lundi contre Novak Djokovic, ndlr). Les spectateurs – qui lui ont répondu par un immense éclat de rire – n’ont pourtant pas forcément perdu au change. Samedi, l’Argentin a déployé un jeu séduisant, ne commettant quasiment aucune faute directe et plaçant parallèlement de nombreux coups gagnants.
Plein d’autorité, il n’a laissé aucune chance au Majorquin, contre lequel il remporte sa troisième victoire d’affilée. Peut-être le meilleur match de sa carrière ? « Je le pense, confie-t-il. Rafa est un grand joueur, mais j’ai vraiment donné le meilleur de moi-même. Je suis très heureux car Flushing Meadows est mon tournoi préféré. Je ne suis plus qu’à un match de réaliser mon rêve… »
En face de l’Argentin, Rafael Nadal a semblé impuissant, torturé par les douleurs aux abdominaux qui le handicapent depuis trois semaines. « J'ai connu mon problème aux abdominaux après mon match contre Petzchner, à Montréal. Après ma défaite face à Djokovic, j'ai fait une IRM, il y avait un petit oedème et une élongation. Je crois que cela s'est transformé en lésion. Ça me gênait au service. Je ne pouvais pas servir extérieur sinon ça me tuait. Malgré tout, c'était important que je dispute l'US Open. Je ne sais pas combien de temps je vais être éloigné des courts. Je vais rentrer en Espagne pratiquer des examens. Je ne voulais en faire ici car de toute façon, j'aurais joué ! »
En atteignant les demi-finales, l’Espagnol a malgré tout rempli ses objectifs. Il égale d’abord sa meilleure performance à l’US Open, réalisée l’an passé, le rendez-vous new-yorkais étant le seul Grand Chelem qui manque à son palmarès. Avec l’élimination prématurée d’Andy Murray en huitième de finale, il s’apprête aussi à retrouver dès lundi sa place de numéro 2 mondial. De quoi relativiser, même si le paysage n’est plus aussi dégagé qu’il y a six mois.