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Roland-Garros : de la revanche dans l’air pour Tsonga

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Jo-Wilfried Tsonga s’est qualifié ce mardi pour le dernier carré de Roland-Garros, après un très gros combat face à Kei Nishikori, n°5 mondial (6-1, 6-4, 4-6, 3-6, 6-3). Un succès au mental qui lui permet de rejoindre Stan Wawrinka, son bourreau en Coupe Davis.

Il s’en est fallu de peu. D’un panneau d’affichage tombé sur les tribunes du court Central, interrompant la rencontre pendant plus d’une demi-heure. A ce moment du match, Jo-Wilfried Tsonga venait d’humilier Kei Nishikori, cinquième joueur mondial, pour mener 6-1, 5-2. Pendant la sécurisation des tribunes, les deux joueurs rentrent au vestiaire, le temps pour le Manceau de cogiter et pour le Japonais de récolter les conseils de ses entraîneurs.

Certains s’amuseront à crier au complot nippon. Toujours est-il que cet incident ressemble fort à un tournant. Tsonga n’y est plus, Nishikori retrouve son jeu tout en variété, son revers d’une précision chirurgicale et sa puissance. Pour empocher les deux sets suivants. Le Central est plein à craquer et c’est dans une ambiance entre résignation et espoir que s’engage le cinquième set. Mais le Manceau se remobilise, sert bien et fort et breake rapidement, avant de s’imposer (6-1, 6-4, 4-6, 3-6, 6-3).

Tsonga-Wawrinka, des retrouvailles en forme de revanche

A genoux, Tsonga remercie ensuite les tribunes en inscrivant sur la terre battue un « Roland je t’aime », dernière déclaration à un public français qui lui a parfois tourné le dos. Mais en demi-finale, le 15e joueur mondial aura l’occasion de définitivement se rattraper : il y retrouvera Stan Wawrinka, qui n’a fait qu’une bouchée de Roger Federer (6-4, 6-3, 7-6). Des retrouvailles entre deux hommes qui se connaissent bien et qui aura des allures de revanche.

En finale de la dernière Coupe Davis, Jo-Wilfried Tsonga, blessé, n’avait disputé qu’un match : face à Stan Wawrinka. Le Suisse l’avait humilié (6-1, 3-6, 6-3, 6-2) et le public l’avait pris en grippe durant des semaines, faisant du Manceau le bouc émissaire de la défaite tricolore. Un match pour tout effacer ? Pour la deuxième demi-finale de Roland-Garros de sa carrière, face à un 9e mondial de retour en grande forme, Tsonga aura un défi : ne pas être étouffé par l’enjeu, comme ce fut le cas en 2013 face à David Ferrer. « Mental d’acier » avait-il crié après sa victoire face à Tomas Berdych en 8e. A confirmer jeudi.

A.Bo