Tranquille comme Nadal

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Difficile de lui arracher un sourire. Même quand il rencontre ses fans, comme le lui avait demandé son équipementier jeudi dernier, les zygomatiques de Rafael Nadal restent désespérément inertes. Cette année, l’Espagnol est concentré. Peut-être plus que jamais, après ses quatre défaites consécutives – dont deux sur terre battue – en autant de finales contre Novak Djokovic ces dernières semaines.
Tant pis si le Serbe n’a cessé de se faire remarquer la semaine dernière, entre sa présence au festival de Cannes, ses « one-man-show » lors de ses entraînements ou encore sa présence à l’ambassade de Serbie pour son anniversaires dimanche soir, à la veille de son entrée en lice. Rafael Nadal, lui, se limite au strict minimum. Sollicité vendredi pour le tirage au sort du tableau féminin, il a par exemple accompli sa tâche avec politesse. Mais sans esbroufe.
« Djokovic favori ? Oui, je crois »
Même attitude quand il s’agit de répondre aux très nombreuses sollicitations des fans après chacun de ses entraînements. L’Espagnol signe les autographes et prend la pose, mais à chaque fois, il ne peut s’empêcher de lâcher un soupir. Comme s’il était déjà obnubilé par son tournoi et cette finale tant attendue face à Novak Djokovic, que beaucoup annoncent comme favori cette année.
« Djokovic favori ? Oui, je crois, assure d’ailleurs le numéro un mondial. Il n’a pas perdu un match cette année, ce qu’il fait est incroyable. On ne peut que le féliciter. Mais j’essaie d’être bon. Il n’y a pas que Djokovic. » Une indifférence mesurée, qui peut lui profiter alors que le Serbe s’étrille avec Roger Federer par presse interposée. Lui préfère rester prudemment à l’écart. Mais sans doute que dans son for intérieur, il en sourit.