La tornade Djokovic

Au terme d'une finale de légende, le Serbe Novak Djokovic a battu Rafael Nadal en quatre sets (6-2, 6-4, 6-7, 6-1) et remporté cette nuit le premier US Open de sa carrière. Auteur d'une prestation hors norme, le numéro un mondial réalise le petit Chelem. A 24 ans, celui qui ne s'est incliné que deux fois en 2011, s'impose définitivement comme le grand patron du tennis mondial.

La légende Novak Djokovic est en marche. Auteur d’un tennis de rêve sur le ciment de Flushing Meadow, le Serbe a croqué Rafael Nadal en quatre sets, cette nuit en finale de l’US Open. Vainqueur 6-2, 6-4, 6-7 (3-7), 6-1, en 4h10, le Serbe remporte pour la première fois de sa carrière le tournoi américain et réalise le petit Chelem, puisque seul Roland-Garros lui a échappé en 2011 (élimination en demi-finales par Roger Federer). Celui qui n’a perdu que deux fois cette année, décroche son dixième succès en tournoi de l’année, le 28e de sa carrière. « C'est irréel, mon incroyable année continue », a-t-il déclaré après son triomphe à New York.
Mais au-delà des chiffres, surréalistes, c’est surtout sa performance qui donne le tournis.
Cette nuit, le numéro un mondial a offert un spectacle inouï, bien aidé par un Rafal Nadal, aussi écœuré que grandiose lors d’un troisième set de toute beauté. « On a vu le plus beau match de la saison, entre les deux meilleurs joueurs du monde, s’enflamme l’ancien DTN Patrice Dominguez. C’était une bagarre d’une intensité exceptionnelle pendant trois sets. Finalement, Djokovic, qui avait déjà battu Nadal à cinq reprises en finale, dont celle de Wimbledon, a fait plier l’Espagnol. Il l’a épuisé. Au quatrième set, Nadal ne pouvait plus avancer. Novak remporte son premier US Open en développant un tennis basé sur une confiance totale. »

Djokovic : « C'est irréel ! »

Si l’ex-numéro un mondial espagnol a mené 2-0 lors des deux premiers sets, il n’a jamais réussi à conserver son avantage. Ni son titre acquis l’an passé aux dépens de son bourreau du soir. La faute à un Novak Djokovic sur une autre planète. « Je me sens vraiment super bien, jubile "Djoko". J’ai une approche différente des grands événements, notamment quand je joue face à des grands joueurs comme Roger (Federer) ou Rafa (Nadal). Avant, j’attendais surtout leurs erreurs. Je n’avais pas une attitude positive et ne croyais pas en mes chances de victoire." Ce temps semble bel et bien révolu. Celui qui a vaincu six fois Rafael Nadal en finale cette saison n’a plus peur de personne. "Après Federer et Nadal, le tennis vient de se trouver un nouveau patron. Et pour longtemps", conclut Patrice Dominguez.