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Wimbledon: un ancien vainqueur du tournoi s'en prend à Kyrgios

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Après sa victoire au terme d'un match tendu face à Stefanos Tsitsipas, Nick Kyrgios s'est retrouvé au centre de l'attention à Wimbledon. Ce lundi, un ancien vainqueur du tournoi, Pat Cash, n'a pas manqué d'égratigner son compatriote, allant jusqu'à l'accuser de "triche".

Figure controversée du tennis mondial, encore plus depuis son accrochage avec Stefanos Tsitsipas lors du 3e tour de Wimbledon, samedi, Nick Kyrgios ne laisse pas indifférent. Qu'on l'aime pour ses coups de génie ou qu'on le déteste pour ses coups de sang, le 40e mondial génère forcément une réaction. Et pour l'un des anciens vainqueurs du tournoi londonien (en 1987), le feeling avec l'Australien ne passe pas du tout.

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"Il a amené le tennis au niveau le plus bas que je puisse voir (...) C'est juste un cirque absolu"

Invité à s'exprimer après l'accrochage avec le Grec, et plus globalement sur l'attitude de Kyrgios sur les courts, Pat Cash a descendu en flèche son compatriote au micro de la radio BBC, dimanche. "C'était le chaos absolu. Il a amené le tennis au niveau le plus bas que je puisse voir en ce qui concerne l'esprit de jeu, la tricherie, la manipulation, les abus, le comportement agressif envers les arbitres, les juges de ligne. Il a eu de la chance de passer même le premier set, il aurait dû être disqualifié dans le premier set. Il faut faire quelque chose à ce sujet, c'est juste un cirque absolu. Est-ce divertissant ? Ouais, peut-être. Mais maintenant c'est allé jusqu'à la limite."

Wilander, McEnroe... Les détracteurs de Kyrgios sont nombreux

La prise de position de Pat Cash, présent à Wimbledon pour le défilé du centenaire du Centre Court, rejoint celle d'anciens champions comme Mats Wilander ou John McEnroe. Le premier confiait après le match contre Tsitsipas "qu'il n'avait jamais rien vu de tel", et d'ajouter : "Je ne suis pas sûr de vouloir revoir quelque chose comme ça, car je ne pense pas que ce soit ce que nous voulons promouvoir dans le tennis. Nous ne voulons pas en faire la promotion en tant que divertissement mais comme une source d'inspiration et d'éducation. Je ne suis pas sûr d'être un grand fan de ce qui se passe pour être honnête."

En ce qui concerne McEnroe, il s'était montré plus sobre mais tout aussi piquant. "C'est gênant. Il n'a pas besoin de faire tout cela. C'est effrayant à quel point il est bon – c'est ce qui est triste d'une certaine manière."

Après sa défaite, Stefanos Tsitsipas en avait remis une couche sur son bourreau : "C'est de l'intimidation constante. Il intimide ses adversaires. Il était probablement comme ça à l'école déjà. Je n'aime pas ces gens-là. Il y a un côté diabolique en lui".

De son côté, Nick Kyrgios s'était défendu, expliquant simplement "jouer son jeu". "Je ne suis pas certain de pouvoir intimider quelqu'un au troisième tour de Wimbledon. Je jouais simplement au tennis. Peut-être qu'il devrait d'abord trouver comment me battre une ou deux fois avant de s'occuper d'autre chose."

Empêtré dans ces polémiques à répétition, l'Australien de 27 ans a l'occasion de remettre le focus sur ses aptitudes ce lundi face à l'Américain Brandon Nakashima. En cas de victoire, il rejoindrait pour la deuxième fois de sa carrière - après 2014 - les quarts de finale de Wimbledon.

CP