Comment Wimbledon "a sauvé" Marion Bartoli de l’anorexie

"Petit à petit, mon corps m’a lâchée." Marion Bartoli n’a jamais été épargnée par les pépins physiques. Mais plus que les petites blessures, c’est l’anorexie qui l’a fait sombrer au coeur des années 2010. Après avoir réalisé son rêve en remportant Wimbledon il y a dix ans, la joueuse tricolore a maigri de façon tellement inquiétante que Philip Brook, alors patron du Grand Chelem à Londres, l’a convoquée personnellement trois ans plus tard, en 2016 : "Il m’a demandé dans son bureau pour me dire : 'Marion, tu ne pourras pas jouer le Tournoi des légendes. Je ne peux pas te laisser jouer, tu es trop en mauvaise santé', raconte Marion Bartoli jeudi sur RMC. Je me suis effondrée en larmes dans ses bras."
"Un combat quasiment aussi dur que de gagner Wimbledon"
Ce qu’elle ignorait à l’époque, c’est que ces mots de Philip Brook sonneraient comme un déclic : "Il m’a sauvé ce moment-là, poursuit Marion Bartoli. Wimbledon m’a créée, m’a sauvée en 2016. A partir du moment où j’ai vu qu’on me retirait même le tennis à cause de ma santé, je me suis reprise en main et j’ai décidé que j’allais m’en sortir et y arriver. C’était un immense combat, quasiment aussi dur que de gagner Wimbledon. Quand on est dans un état psychologique aussi difficile que celui de l’anorexie, c’est très difficile de s’en sortir. Je n’oublierai jamais ces moments avec lui."