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Nadal, so incredible !

Rafael Nadal

Rafael Nadal - -

Au terme d’une finale à sens unique, Rafael Nadal domine Tomas Berdych (6-3, 7-5, 6-4) et réalise le doublé Roland-Garros-Wimbledon, deux ans après celui de 2008. Avec huit titres en Grand Chelem, l’Espagnol rejoint Jimmy Connors, André Agassi et Ivan Lendl au tableau d’honneur.

Incontestable. Intouchable. Impérial. Dimanche, Rafael Nadal était un peu tout cela à la fois. Sur le Centre Court de Wimbledon, le Majorquin n’a jamais laissé de place au suspense, aux dépens du grand Tomas Berdych. Victorieux tour à tour de Roger Federer et de Novak Djokovic, le Tchèque espérait accrocher le scalp d’un troisième « majeur. » Encore aurait-il fallu pour cela dépasser la crispation qui était la sienne sur l’herbe londonienne.
« C’était sa première finale de Grand Chelem, son baptême du feu, rappelle l’ancien DTN Patrice Dominguez. Pour gagner, il devait tout bien faire, autrement dit servir parfaitement et être intraitable en coup droit. » Sauf que le natif de Valasske Mezirici n’a pas mieux servi que son adversaire. Et son coup droit n’a pas craché de flammes, contrairement à celui de Nadal (8 points gagnants pour le Tchèque, 20 pour l’Espagnol).

Presque assuré de rester numéro un en fin d’année

« Il était trop fort pour moi, analysait avec lucidité Berdych après le match. Il a montré ces derniers mois qu’il était un grand champion. » En remportant son deuxième trophée, Rafael Nadal n’a pas fait que réaliser, deux ans après, un nouveau doublé Roland-Garros-Wimbledon. Il a porté à quatorze matches son brevet d’invincibilité à Londres, tous compilés entre sa finale perdue en 2007 et son succès dimanche. Enfin, l’Espagnol a glané le huitième titre de son histoire en Grand Chelem, soit autant que Jimmy Connors, André Agassi ou Ivan Lendl.

« C'est plus qu'un rêve pour moi, confesse Nadal. Disputer ma quatrième finale ici, tenir ce trophée entre mes mains… c'est tout simplement incroyable. L'an dernier, je n'avais pas pu venir défendre mon titre (il était blessé au genou, ndlr) et j'avais vécu l'un des pires moments de ma carrière. » Grâce à son doublé, « Rafa » compte 3840 points d’avance sur son plus proche poursuivant, Novak Djokovic. L’Espagnol est presque assuré de finir la saison avec le statut de numéro un mondial. « Depuis ce printemps, depuis Monte-Carlo très exactement, il est redevenu le meilleur joueur au monde, commente Patrice Dominguez. Il est indiscutable. » L’US Open (du 30 août au 13 septembre), où il n’a jamais dépassé les demi-finales, pourrait lui permettre de l’être un peu plus. En cas de victoire, Nadal réaliserait le petit Chelem… et serait le premier joueur après Federer à avoir gagné sur les quatre surfaces. Un défi à la hauteur de l’impitoyable Espagnol.

Alix Dulac avec Eric Salliot à Wimbledon