Wimbledon: la WTA veut elle aussi contre-attaquer et défendre les athlètes russes exclus

Au lendemain de la décision de Wimbledon d'exclure du tournoi les athlètes russes et biélorusses du tournoi en raison de l'invasion en Ukraine, la WTA a pris des mesures fortes pour défendre les intérêts de ses joueuses. Le journal L'Equipe s'est procuré un mail envoyé à toutes les joueuses affiliées à l'instance afin de les rassurer sur leurs présences dans les tournois WTA et d'exprimer sa volonté d'infliger des sanctions à l'encontre de Wimbledon.
>> Guerre en Ukraine: les conséquences pour le sport en direct
Des "actions" en représailles après les sanctions de Wimbledon
"Si la WTA condamne fermement les actions menées par la Russie en Ukraine, nous restons attachés au principe essentiel de notre sport dans lequel les entrées dans les tournois sont basées sur le mérite et sans discrimination, rappelle le courier aux joueuses. Aucun athlète n'a jamais été empêché de disputer un tournoi sur la base des actions de son gouvernement."
A l'image du communiqué publié mercredi par l'ATP, la WTA assure réfléchir à des sanctions, qui pourraient être prises à l'encontre du tournoi anglais et de la LTA, la fédération anglaise de tennis, qui empêche également toute autre participation à des tournois sur le sol anglais en juin et juillet. "Ces décisions sont une violation des règles du Grand Chelem et de la WTA, ajoute Steve Simons dans sa lettre. Nous leur avons formellement signalé notre position en nous réservant le droit d'imposer des sanctions appropriées, qui peuvent inclure (parmi d'autres choses), le retrait des points de classement attribués à Wimbledon, des amendes et une suspension de l'adhésion de la WTA et de la LTA à la WTA."
La WTA étudierait même des "actions" que pourraient mener les 13 joueuses du top 100 concernées par cette interdiction, puisqu'elles sont interdites de territoire, là où de simples Russes non joueurs de tennis ne le sont pas.
La WTA dans les pas de l'ATP, Svitolina riposte
L'ATP, qui gère la partie masculine du tournoi, avait mercredi accusé Wimbledon de vouloir "créer un précédent préjudiciable pour le jeu". "La discrimination basée sur la nationalité constitue également une violation de notre accord avec Wimbledon qui stipule que l'entrée des joueurs est basée uniquement sur les classements ATP", avait déjà rappelé l'ATP, avant d'être reprise par la WTA.
Affiliée à la WTA, Elina Svitolina avait formulé une demande à la WTA, afin de valider ou non la présence des athlètes de ces deux nationalités. "Je demande à l’ATP, la WTA et l’ITF de s’assurer que les joueurs représentant la Russie et la Biélorussie répondent aux questions suivantes: « Supportez vous l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la Biélorussie, ainsi que ses conséquences? », « Supportez-vous les activités militaires de la Russie et de l'Ukraine? » et « Supportez-vous le régime de Poutine et Loukachenko? »", avait-elle listé dans un tweet. "En fonction des réponses, nous réclamons l'exclusion et le bannissement des sportifs russes et biélorusses de toute compétition internationale, comme l'a fait Wimbledon", poursuit le texte, également posté par d'autres joueuses ukrainiennes.