Vendée Globe: comment Servane Escoffier, l'épouse de Louis Burton, vit le sprint final

Le suspense est à son comble à la veille de l’arrivée de cette passionnante et inédite édition du Vendée Globe. La tension est montée d’un cran au sein des équipes, notamment celle de Louis Burton, en lice pour la victoire finale, sous la responsabilité de son épouse Servane Escoffier. La navigatrice, qui est aussi la cousine de Kevin Escoffier, dont le sauvetage a ému le pays tout entier, a connu l’ascenseur émotionnel de ce Vendée Globe à nul autre pareil.
Elle n’a qu’une hâte désormais, que son époux passe enfin la ligne, "qu’il puisse être en sécurité, relâcher, et retrouver les siens, profiter". Derrière Charlie Dalin, Louis Burton (Bureau Vallée 2) devrait arriver dans la soirée de mercredi, en compagnie de l’Allemand Boris Herrmann (SeaExplorer - Yacht Club de Monaco). "C’est encore une sacrée bataille, sourit Servane Escoffier. Jusqu’au bout, ils ne vont plus avoir de repos."
"Les compensations ? On essaye de ne pas trop y penser"
Envahie par les bonnes ondes avec ses deux enfants, qui l’ont accompagné pour accueillir Louis Burton, l’épouse du skipper a surtout ressenti de la concentration lors de leurs derniers échanges téléphoniques. "On a très peu de contacts en réalité, a-t-elle avoué. Le final va être tellement serré qu’il faut être dessus au moindre instant, se gérer, gérer son bateau le plus possible." Les compensations ? "On n’en parle pas trop honnêtement", assure-t-elle.
Le premier qui passera la ligne d’arrivée pourrait ne pas être le vainqueur de ce tour du monde en solitaire et sans escale car deux marins dans le groupe de tête bénéficient d’une compensation horaire pour avoir aidé aux recherches lors du naufrage de Kevin Escoffier. L’un d’entre eux n’est autre que Boris Hermann, qui le devance pour l’instant au classement, le privant provisoirement d’une possible victoire à quelques heures de l’arrivée.
"On essaye de ne pas trop y penser, justement pour ne pas que ça rentre dans le jeu final et que ça déstabilise, précise Servane Escoffier. Après, c’est évident que, secrètement, tout le monde y pense. C’est inédit à l’échelle d’un Vendée Globe, cette édition-là. Elle est dingue à tous les niveaux, humainement, sportivement, les conditions météo, maintenant les compensations. On essaye de ne pas trop en parler pour être honnête."