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Vendée Globe 2024: fatigue du skipper, nourriture… Les nouveautés de Virtual Regatta

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Virtual Regatta, le jeu à succès qui permet de participer virtuellement au Vendée Globe, a concocté quelques nouveautés pour l’édition 2024 qui s’élancera dimanche des Sables-d’Olonne. Une jauge d’énergie des skippers selon la difficulté d’une manœuvre a été instaurée avec la possibilité de la faire remonter.

Les bureaux de Virtual Regatta sont en ébullition à quelques heures du départ du Vendée Globe, ce dimanche aux Sables-d’Olonne. Depuis sa création en 2008, le jeu attire un nombre toujours plus important de participants au point de dépasser la barre du million lors de la dernière édition en 2020-2021. Il a, depuis, été racheté par 52 Entertainment, leader mondial du bridge en ligne. L’équipe de 20 employés avance donc avec ambition, sérénité et une petite dose de stress, comme le confie Tom Gauthier, directeur général du jeu.

"La plateforme a été refondue à 70%", explique le dirigeant.

"Comme c'est un jeu live, on ne peut pas tout arrêter pour remettre un produit complètement neuf", poursuit celui qui va participer à son quatrième Vendée Globe avec Virtual Regatta. "On est un peu comme sur les bateaux au port des Sables-d'Olonne où l’on voit des préparateurs avec des caisses à outils à bord, monter en haut des mâts pour bricoler des trucs ou refaire des joints par-ci, par-là avant le départ."

Il est possible d'habiller et de nourrir son skipper

Le changement de propriétaire et la refonte du site ne modifient pas le graphisme du jeu, ni la base de données. "On n'a plus grand-chose à réinventer en termes de navigation pure", explique Tom Gauthier. "Il y a eu assez peu d’évolutions sur cette interface-là plutôt simple et facile à prendre en main." Les habitués ne seront pas perdus mais découvriront quelques petites nouveautés.

Une jauge d’énergie du skipper a ainsi été ajoutée pour mieux coller à la réalité des vrais marins en mer. Elle baissera en fonction de la difficulté de la tâche (changements de voile ou de caps), mais aussi de la météo. Ce qui ralentira momentanément le bateau.

"En fonction de la météo, le skipper va plus ou moins bien récupérer de l'énergie parce qu'on dort quand même mieux par temps calme qu’en pleine tempête", illustre Tom Gauthier.

Pour regonfler plus rapidement la barre d’énergie, de nouvelles options ont été ajoutées, comme celles d’offrir un meilleur équipement à son marin mais aussi de la nourriture pour lui redonner des forces. "En gros, il y a des barres de céréales, du café et des repas complets pour que le skipper prenne des petits boosts d'énergie", poursuit le DG. "Le niveau d'énergie du joueur va impacter le temps de manœuvre."

Des primes à la fidélité ou à la performance... mais pas encore d'avaries

A l’inverse des vrais skippers qui partent avec leurs plats pour la durée du voyage, Virtual Regatta permet le réapprovisionnement à tous moments pendant la course. Il faudra pour cela mettre la main au porte-monnaie pour acheter des options dans ce format "free to play", permettant une inscription gratuite avec la possibilité d’acheter des options.

Ceux qui préfèrent économiser s’élanceront avec un pack de départ basique et quelques crédits pour s’offrir gracieusement des équipements (foils, winch, voiles, radio, polish...) donnant plus de vitesse à l'embarcation. Ils pourront aussi compter sur quelques récompenses ponctuelles comme des primes de fidélité ou de performances.

"Le joueur a une petite mise de départ offerte avec laquelle il va pouvoir choisir s'il équipe son bateau ou s'il préfère acheter de la bouffe pour son skipper", reprend Tom Gauthier.

"Ensuite, comme dans beaucoup de jeux, quand vous vous connectez régulièrement, on vous donne des petits cadeaux avec de la monnaie virtuelle, des produits ou des artefacts qui vont vous permettre d'améliorer le look de votre personnage ou des choses comme ça. La personne qui s'est connectée très régulièrement va par exemple gagner trois repas complets ou quatre barres de céréales. Idem s'ils utilisent beaucoup la messagerie, s'ils ont fait une petite performance sympa comme battre leur record des 24 heures."

Les avaries, qui coûtent souvent cher aux vrais skippers, ne font en revanche pas partie des aléas des utilisateurs de VR. "C’est trop générateur de frustration", explique Tom Gauthier. "Je me vois mal dire à un joueur qui a payé le pack avec toutes les options: ‘tu as tapé dans un iceberg, ta course est terminée, merci, au revoir’." L’idée lui a tout de même traversé l’esprit. "Ça pourrait se 'gamifier' de différentes manières en amenant des jeux dans le jeu. Par exemple, tu as tapé dans une baleine, tu dois répondre à un quiz sur la faune locale et tu gagnes des points. Et en attendant, tu ne peux pas contrôler ton bateau." La crainte de heurter un OFNI ou un gros mammifère marin n’animera donc toujours pas les nuits sans sommeil des plus ardents utilisateurs.

Nicolas Couet Journaliste RMC Sport