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Voile: "C'est infâme", quand un chef étoilé goûte les plats lyophilisés et sous vide des skippers

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À l'initiative d'Ouest-France, le chef étoilé Boris Harispe a goûté les plats que Manuel Cousin, engagé sur le Vendée Globe, emportera en mer.

Partir trois mois sur un voilier monocoque, en solitaire, sans escale ni assistance, peut paraître long. Il faut aussi penser à s'alimenter. Pour se faire, les skippers engagés sur le Vendée Globe emportent avec eux des plats lyophilisés et sous vide, accompagnés de quelques condiments (sel, poivre, moutarde) et le minimum syndical comme une bouilloire et une mini cocotte-minute.

Des conditions à la Robinson Crusoé auxquelles sont habitués les participants. Un peu moins les chefs étoilés, coutumiers de bons petits plats élaborés. À l'initiative d'Ouest-France, le skipper Manuel Cousin a fait goûter ses plats sous vide au chef étoilé Boris Harispe. "Ah la la, c'est infâme", a grimacé le chef à propos d'un plat de pâtes au poulet sauce champignon.

"Ça fait un peu cantine"

"C’est tout ce que je combats. On me donne ça pendant trois jours, je fais une dépression. Je plonge dans la mer pour manger un requin. Les pâtes sont trop cuites, le poulet c’est que de la fibre", poursuit-il, à peine plus rassuré avec avoir goûté une cuillère d'osso bucco réchauffé au bain-marie. "Ça fait un peu cantine. Pour le coup, ça va, mais ça manque de réduction et de goût. Il faut pimper ça avec un peu de tabasco."

À défaut de manger des plats dans un restaurant étoilé, les skippers doivent avant tout se nourrir, sans "manger trop, trop, trop", avoue Manuel Cousin, l'un des 40 skippers qui prendra la mer le 10 novembre des Sables-d'Olonne pour la 10e édition du Vendée Globe. Le parcours prévoit de garder les caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn à bâbord. La distance théorique parcourue est de 24.394 milles.

AS