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Volley: Bernardinho revient sur la raison de sa démission et le silence de Ngapeth

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Sélectionneur de l'équipe de France de volley après les Jeux olympiques de Tokyo, Bernardinho a quitté les Bleus il y a deux semaines. Dans un entretien à l'Equipe ce mardi, le Brésilien a précisé la raison de sa démission, justifiée par des raisons personnelles.

Choisi pour remplacer Laurent Tillie à l'issue des Jeux olympiques de Tokyo, où la France a décroché l'or, Bernardinho ne sera pas resté longtemps en poste. Il y a deux semaines, le Brésilien présentait sa démission pour des raisons personnelles. Dans un entretien à l'Equipe ce mardi, l'intéressé est revenu sur ce choix.

"Depuis mon divorce, la situation est un peu difficile avec mes deux filles. La plus petite (12 ans) a souffert de la séparation. J'ai senti que l'imminence de mon départ, début avril, la rendait nerveuse. Je l'ai vu pleurer plusieurs fois, et un jour elle a craqué, a confié Bernardinho. Psychologiquement, elle était mal. On a discuté, mais j'ai réalisé que je ne pouvais pas la laisser seule. Elle a sa mère, mais je ne pouvais pas m'éloigner. On devait jouer au Canada, au Japon, en Thaïlande. Je ne pouvais pas aller à l'autre bout du monde en la laissant ici. Je me serais senti égoïste si j'avais privilégié ce projet professionnel."

Car ce projet professionnel, où il devait emmener les champions olympiques à domicile pour les JO de Paris 2024, était forcément séduisant dans le sillage de la génération des Earvin Ngapeth, Benjamin Toniutti, Jénia Grebennikov et Kévin Tillie. Finalement, c'est l'Italien Andrea Giani qui a été choisi pour remplacer Bernardinho.

Bernardinho n'a pas parlé à Ngapeth depuis son départ

Bernardinho n'aura donc connu qu'une compétition avec l'équipe de France, lors des championnats d'Europe en septembre dernier, où les Bleus ont connu l'élimination en septembre dernier. Mais l'homme de 62 ans s'était attaché à son groupe, même s'il n'a pas parlé avec Earvin Ngapeth depuis son départ. "C'est le seul à qui je n'ai pas parlé. Comme tous les artistes, il a un coeur gros comme ça. Il sait qu'il commet des erreurs parfois, mais c'est un type spécial, et on va se parler calmement. Je lui ai envoyé un message pour le remercier, lui dire ce que je pense... Quand on va terminer la saison (avec le Flamengo), je veux aller à Modène et le saluer, l'embrasser, a indiqué Bernardinho. Mon expérience était courte mais être avec un tel artiste c'est quelque chose d'unique."

Premier sélectionneur étranger à la tête des Bleus depuis 26 ans et le Russe Vladimir Kondra en 1995, Bernardinho arrivait avec le plus beau palmarès du monde, constitué avec la sélection masculine auriverde: deux fois vainqueur des Jeux olympiques, deux fois médaillé d’argent, trois fois vainqueur du championnat du monde, ou encore vainqueur à huit reprises de la Ligue mondiale. "J'ai pourtant dirigé de grands joueurs comme Giba, Serginho... Mais Earvin est vraiment incroyable. J'aimerais maintenant qu'il assume le rôle de leader, avec Benjamin Toniutti, qui est un mec sérieux, travailleur, qui pense au collectif. Earvin a une place très importante dans cette équipe, a déclaré l'expérimenté Bernardinho. J'aimerais qu'il en prenne conscience, qu'il assume ce rôle. Il peut s'éclater avec sa musique, mais avant je veux qu'il gagne une médaille à Paris. Je serai à fond avec eux."

GL